Le sciage est une étape très importante dans la mise en valeur du diamant avant d’être taillé. Nous allons étudier toutes les difficultés auxquelles est confronté le scieur dans cette technique très pointue qui exige beaucoup de minutie.
sciage diamant brut
Tirer le meilleur parti du sciage
Le but du sciage d’une pierre brute est d’obtenir la plus grande table possible et la culasse la plus pure. Il est donc indispensable d’étudier toutes les possibilités de sciage, en choisissant notamment celle qui occasionnera le moins de pertes. Certaines pierres peuvent être sciées en oblique pour avoir une grande table, mais cela peut engendrer beaucoup de perte pour centrer la colette par la suite.
Le sciage de pierres impures
Il est indispensable de déterminer si la pierre contient des impuretés, car le marquage préalable au sciage va s’effectuer en fonction de celles-ci. Si la pierre contient des inclusions ou des piqués, autant faire en sorte qu’ils soient placés dans ce qui fera le futur rondiste du diamant, car ces défauts pourront être gommés lors du débrutage ou au moins être moins visibles à cet endroit.
Quand il n’est pas possible de voir les impuretés par transparence sur une pierre d’au moins 0,50 carat, on taille de part et d’autre de la pierre une petite fenêtre qui permettra de localiser les imperfections de la pierre pour pouvoir ensuite effectuer le marquage préalable au sciage le plus optimal.
Un défaut de la pierre peut aussi nécessiter un sciage au-dessus ou au-dessous de la ceinture, le plus près possible de la future taille, afin qu’il puisse être éliminé lors du polissage.
les pierres non sciables ou présentant des difficultés
Les macles sont des diamants de directions différentes imbriqués ensembles. Leur(s) structure(s) cristalline(s) les rend impropres au sciage, ou alors avec une déperdition énorme. De même manière, les pierres plates de moins de 0,10 carat ne sont pas sciables. Quant aux pierres contenant des naats (déformations cristallines internes au diamant), il faut éviter de les scier, et quand c’est possible, il faut scier la pierre 4 fois.
Une fêlure (une glace) est très dangereuse selon leur emplacement pendant le sciage de la pierre. Si la fissure – aussi infime soit-elle – se trouve dans la future culasse, celle-ci peut se briser lors de l’étape du polissage. Si elle se trouve à sa périphérie, c’est la ceinture qui peut céder lors du débrutage. Enfin, si le point d’entrée du sciage se situe sur ou près de la glace et que la scie s’y enfonce, la pierre peut éclater.
On utilise généralement un polariscope pour rechercher les tensions à l’intérieur des pierres brutes. On les scie alors à une vitesse plus modérée que les autres pierres.
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