Je ne dirai pas grand-chose. C’était une évidence. La prochaine étape pour la Chine ? Venir concurrencer le savoir-faire haut de gamme germanique. Après, nos zamis les « Zallemands » trouveront la mondialisation nettement moins sympa…
Charles SANNAT
BEIJING, 27 mars (Xinhua) – Les entreprises et constructeurs d’équipements technologiques chinois gagnent de plus en plus de terrain à l’étranger, propulsés par la volonté de la Chine d’arriver à passer d’un pays de manufacture bas de gamme à une plaque tournante de l’innovation pour les technologies haut de gamme.
Comme l’a mis en évidence le gouvernement lors d’une récente réunion du Conseil d’État (le gouvernement), la Chine a besoin d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie « Made in China 2025 » en augmentant les standards de ses services et de ses produits, et ce afin de promouvoir son économie à un niveau modéré-à-élevé.
Une industrie de fabrication d’équipements mature pourrait insuffler un nouvel élan à l’économie chinoise sous la « nouvelle normalité ».
Le rapport du gouvernement pour 2015, publié lors de la session annuelle de l’Assemblée populaire nationale (APN) début mars, indiquait que le pays encourage les compagnie à participer dans les projets d’infrastructures à l’étranger et à s’engager dans la coopération avec leurs homologues étrangers pour améliorer leur capacité de production, et ce afin d’augmenter les parts de marché de la Chine sur les marchés internationaux dans les secteurs des chemins de fer, de la production d’énergie électrique, des télécommunications, des engins de construction, de la construction automobile et aéronautique, de l’électronique, et de la production d’autres équipements.
Pour ce qui concerne le passage de la Chine d’un pays de production à forte main-d’œuvre à un pays qui excelle dans le secteur des hautes technologies, aucun secteur ne représente mieux que le réseau ferroviaire à grande vitesse, qui est déjà devenu une nouvelle « vitrine » pour la Chine.
L’industrie de transport ferroviaire chinoise peut s’attendre à de grandes opportunités d’exporter sa technologie, la Chine ayant engagé des discussions avec la Russie, la Mongolie, l’Inde et la Thaïlande sur une coopération ferroviaire.
Huang bin, expert au Centre de recherches KAITAI en Thaïlande, a déclaré que l’industrie ferroviaire chinoise, en profitant de certains avantages importants, dont un réel avantage compétitif, est capable d’offrir une vaste gamme d’équipements secondaires et possède de l’expérience dans l’opération de ses activités sous différents climats et conditions de terrain. Ce qui importe le plus est que ses produits sont toujours efficaces et rentables.
En décembre 2014, la Chine et la Thaïlande ont signé un mémorandum d’entente sur la coopération ferroviaire, convenant de construire conjointement les premières lignes de chemin de fer de Thaïlande à écartement standard sur une longueur totale de plus de 800 km.
Cette ligne de chemin de fer, reliant la province de Nong Khai, dans le nord du pays, au port de Map Ta Phut dans le sud, sera entièrement construite avec des technologies, des équipement et des standards chinois.
En janvier 2015, la ligne reliant Mombasa à Nairobi au Kenya a été officiellement mise en opération.
Cette ligne de chemin de fer de 480 km de long, construite par l’entreprise China Road and Bridge Corporation, est la première à avoir entièrement adopté les standards chinois en dehors de la Chine, et représente le plus grand projet d’infrastructure du Kenya depuis son indépendance.
Soutenant toujours le principe gagnant-gagnant, la Chine a une histoire plutôt longue de coopération ferroviaire avec d’autres pays. Des officiels de la province argentine de Chubut ont récemment révélé qu’ils étaient en train de négocier avec des compagnies chinoises sur une possible coopération ferroviaire.
Le président de la Chambre de production, d’industrie et de commerce sino-argentine, Carlos P. Spadone, a récemment déclaré que personne ne veut perdre l’opportunité d’embarquer à bord du développement économique de la Chine.
Au fils des années, l’industrie de transport ferroviaire chinoise a été le théâtre de transformations extraordinaires, comme le prouvent ses technologies et équipements de pointe.
En 2014, la valeur des contrats d’exportation des deux fabricants chinois de trains à grande vitesse, la China South Rail Corporation (CSR) et la China North Rail (CNR), a dépassé les trois milliards de dollars, représentant une augmentation de 60 % par rapport à 2013. Ces deux fabricants ont récemment annoncé qu’ils allaient fusionner en une nouvelle compagnie dans l’optique d’accélérer leur développement à l’étranger.
Le secteur ferroviaire n’est qu’un aperçu de l’évolution rapide de l’industrie manufacturière chinoise, alors qu’un nombre grandissant d’entreprises de haute technologie et de fabricants d’équipements chinois s’internationalisent, offrant des produits rentables et de qualité aux régions et pays à travers le monde.
En octobre 2014, la Roumanie et l’entreprise China General Nuclear (CGN) ont signé une lettre d’intention conjointe pour construire deux nouveaux réacteurs dans la centrale nucléaire de Cernavoda en Roumanie, pour laquelle la compagnie chinoise a été désignée en tant qu’investisseur.
Les entreprises d’énergie nucléaire chinoises ont aussi réussi à gagner du terrain en Afrique du Sud, en Argentine et en Turquie, alors que la Chine a formellement lancé la conception du premier réacteur nucléaire chinois.
En août 2014, la China National Nuclear Corporation a en effet annoncé que le réacteur chinois de troisième génération nommé « Hualong One » avait réussi le passage en revue des experts pour devenir la technologie d’énergie nucléaire indépendante chinoise qui pourra être exportée.
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