Dans notre série consacrée à la forme cristalline du diamant, nous avons précédemment évoqué les 3 formes cristallines générales du diamant, exploitables pour la taille. Voici les formes de diamants irrégulières, difficiles à exploiter.
Formes maclées
Les formes irrégulières
Les formes cristallines irrégulières rassemblent toutes les formes de diamant, sauf les octaèdres et dodécaèdres. Généralement, elles sont directement taillées, sans être clivées, ni sciées au préalable. Parmi elles, on trouve beaucoup de formes dédiées à la taille « fantaisie » pour la bijouterie : plats (« flats »), longs et « chips » (dont la structure rend le sciage très difficile). Même si ces formes appartiennent à la catégorie « closed » (pierres fermées dites de belle forme), elles ne sont pas exploitables pour des diamants dédiés à l’investissement. On trouve aussi des « bleeks », dont la structure extérieure n’est pas lisse. Elle est brisée tout en étant de forme pleine.
Le cas particulier des macles
Voici la définition qu’en donne Eddy Vleeschdrager dans son ouvrage Dureté 10 (p.81) : « Une macle est l’association régulière de deux ou plusieurs cristaux d’orientations différentes, suivant des lois géométriques bien définies (lois de macle), directement liées à la symétrie du réseau du diamant. » Deux voire plusieurs cristaux distincts, de grosseur différente, peuvent être accolés ensemble dans des directions différentes ou s’interpénétrer (ce sont des « naats »). Cette déformation de la structure ne permet pas toujours de tailler le diamant, il s’agit de formes non sciables ou « ou maakbaar ». Et lorsque c’est possible, la déperdition est importante (de l’ordre de 80 %).
La forme du dodécaèdre est celle pour laquelle il y a le moins de déperdition lors de la taille. C’est pour cette raison que, contrairement aux formes citées précédemment, elle est dédiée au diamant d’investissement.
© Dureté 10, Eddy Vleeschdrager