C’est une dépêche de l’agence de presse Reuters qui nous a appris que « les principales banques d’Europe ont encore réduit leurs effectifs de 3,5 % l’an dernier et la perspective d’un retour aux niveaux d’emploi d’avant la crise semble très lointaine dans le secteur, en dépit du début de reprise de l’activité.
Les 30 principaux acteurs du secteur sur le Vieux Continent par la capitalisation boursière ont supprimé 80 000 emplois en 2013 selon les calculs de Reuters, effectués sur la base des documents annuels publiés par ces institutions.
Et pour 2014, certains cabinets de recrutement soulignent que l’espoir d’une inversion marquée de la tendance risque fort d’être déçu.
Depuis la faillite de Lehman Brothers, les effectifs globaux des 25 banques sur 30 pour lesquelles des chiffres comparables sont disponibles ont diminué de 252 000 environ pour revenir à 1,7 million de personnes… »
En clair, dans la banque, c’est le carnage social et c’est assez logique dans la mesure où, au-delà de la nécessité de renforcer les bilans et les fonds propres, les banques peuvent enfin se passer de milliers de salariés et de centaines d’agences qui coûtent très cher et peuvent être très avantageusement remplacées par les services des banques en ligne.
En réalité, c’est la totalité du système bancaire qui est en train de muter et encore, cela ne prend même pas en compte les évolutions potentielles des plateformes de crowfunding qui rendent tout simplement le métier « d’intermédiation bancaire » parfaitement obsolète.
Banquiers d’en bas, sauvez-vous tant qu’il en est encore temps et changez de métier… il existe une vie au-delà et en dehors de la banque.
Charles SANNAT