MOSCOU, 16 février — Les ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales des pays du G20, réunis vendredi et samedi à Moscou, se sont engagés à renforcer la stabilité financière et à promouvoir la croissance durable.
Dans un communiqué conjoint rendu public à l’issue de la réunion, ils ont convenu de promouvoir les systèmes de taux de change déterminés par le marché et de maintenir la flexibilité des taux de change.
Ils ont reconnu « les conséquences négatives » des flux financiers et des taux de changes instables sur la stabilité économique, tout en réaffirmant leur engagement à éviter toute dévaluation compétitive.
« Nous n’allons pas cibler nos taux de change pour des fins compétitives, résister à toutes formes de protectionnisme et maintenir l’ouverture de nos marchés », indique le communiqué.
Le yen japonais a plongé par rapport aux autres principales devises peu après les mesures adoptées par les nouveaux dirigeants du pays afin d’assouplir la politique monétaire et de stimuler l’économie, ce qui a provoqué des inquiétudes sur une nouvelle vague de « guerre des monnaies ».
Plusieurs responsables des institutions financières internationales ont estimé que les conflits hypothétiques sur les monnaies sont inutiles.
Angel Gurria, secrétaire général de l’Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), a indiqué que le terme « guerre des monnaies » ne devait pas être examiné au niveau du G20, affirmant que les décideurs de politique d’aujourd’hui doivent se concentrer sur la productivité et la compétitivité.
La directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a indiqué pour sa part que des monnaies avaient été assez valorisées, bien que le déséquilibre du redressement économique pose des pressions sur différents pays.
Pour le chef de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, le taux de change n’est pas l’objectif de la politique mais joue un rôle important pour promouvoir la croissance et stabiliser les prix.
Parallèlement, pendant la réunion, les pays en développement ont fait part de leur préoccupation sur les politiques monétaires ultra- mobiles adoptées par des pays développés, puisque la dévaluation des monnaies affecte négativement les exportations et les réserves de devises des économies émergeantes.
Les pays en développement ont par ailleurs promis de considérer l’effet d’entraînement de leurs politiques macro- économiques, notamment la politique monétaire sur l’économie mondiale en général et les pays en développement en particulier.
Agence de Presse Xinhua.