Les centres d’échanges du diamant ou bourses sont des endroits où les diamantaires, les courtiers et les fabricants se rencontrent pour acheter et vendre des diamants, soit polis ou bruts. La plupart des pierres brutes au niveau mondial sont négociées sur les 4 places boursières du diamant de la ville d’Anvers. Ce sont sur les places boursières où circulent aussi les rumeurs concernant les prix des diamants et les informations internes concernant les situations financières des sociétés. Étant donné que l’industrie du diamant est tout sauf transparente, les places boursières du diamant représentent une source riche en informations.
Il existe 29 places boursières à travers le monde et elles sont regroupées par la Fédération mondiale des Bourses de diamants. C’est par le biais de ces bourses que les détenteurs de vues répondront à la demande des autres professionnels du secteur du diamant au niveau mondial. L’ambiance chaleureuse permet aux négociants d‘examiner les diamants avec des instruments de haute technologie et stimule une concurrence amicale. Au contraire des places boursières spéculatives, les places boursières du diamant sont des endroits où les conversations calmes et les négociations sont de rigueur. Les risques sont calculés avec soin et les discussions traitent les sujets comme l’offre et la demande ainsi que la qualité et la valeur des pierres alors que tous sont assis à une table. Ces places boursières observent cependant des règles strictes quant à la manière de mener des affaires. Par exemple, les négociants doivent impérativement porter des cravates et peuvent même en emprunter une si nécessaire.
Il y a 4 places boursières à Anvers, représentant 80 % des diamants bruts vendus à travers le monde à ce jour. Ces places boursières sont le Diamond Club of Antwerp, la Bourse du Diamant, Vryes Diamant Handel et Diamant Kring.
Le Diamant Club of Antwerp est le plus ancien avec ses 125 ans d’âge et le plus strict. La Bourse du Diamant a 100 ans. Le Vryes Diamant Handel est la place boursière flamande. Le Diamant Kring est spécialisé exclusivement dans les pierres brutes.
Il existe d’autres villes qui disposent de places boursières de diamants tels que Vienne, Paris, Milan, New York, Los Angeles, Miami, Londres, Tel Aviv, Joannesbourg, Bangkok, Tokyo, Séoul et Moscou parmi d’autres.
Un diamantaire doit être un membre d’une Bourse afin d’y participer au vu des règles strictes de déontologie. Cependant, des visiteurs peuvent être parrainés par des membres et peuvent négocier de pleins droits. Les Bourses ont leurs propres systèmes judiciaires en dehors du système judiciaire belge. En cas de litiges, 3 personnes qui ne sont aucunement impliquées dans les négociations peuvent agir en tant que juge. Ceci est appelé une commission de réconciliation ou d’arbitrage. Cette méthode est la façon la plus rapide permettant de résoudre des conflits entre des membres de la Bourse et la décision de la commission est considérée comme définitive. Le Diamond Club of Antwerp a été le premier à instituer un tel système d’arbitrage interne.
Les commissions garantissent aussi l’intégrité de la Bourse du diamant. Un escroc y serait vite découvert et démasqué par la communauté. Toute personne expulsée d’une place boursière est automatiquement expulsée de toutes les autres Bourses. Sa photo ainsi que le motif de l’expulsion sont affichés dans toutes les places boursières du monde ! Ces règles exigeantes sont imposées lors de l’adhésion. Elles signifient qu’une fois une affaire est scellée d’une simple poignée de mains, elle est considérée comme gravée dans la pierre. La confiance mutuelle est un aspect très important des affaires. La poignée de main ‘mazal*’ fixe le prix, gage de respect sans nécessité de signer un quelconque contrat.
La Fédération mondiale des Bourses de diamants (WFDB) fut créée en 1947 afin de rassembler toutes les places boursières de diamants. Le WFDB définit les pratiques de négociation pour les diamants – que ces derniers soient bruts, polis, de couleur ou incolores. Cette fédération en partenariat avec l’Association internationale des fabricants de diamants a établi les règles internationales en matière de normes de classement des diamants en 1975. Ces normes furent publiées en 1978. Les 2 organisations se sont à nouveau rassemblées en 2000 pour créer le Procédé de Kimberley, une méthode qui permet de garantir que les diamants de guerre n’intègrent pas la filière diamantaire.
*mazal : terme yiddish signifiant ‘Chance et prospérité’.
Source : Diamondspot.com