C’est un article du Monde qui nous apprend qu’après « les changes, le taux interbancaire et le pétrole, c’est au tour du marché de l’or et de l’argent d’être dans le collimateur des autorités de régulation. L’ouverture d’une enquête au Royaume-Uni et en Allemagne, à propos de la fixation des cours des deux métaux précieux, souligne la volonté de mettre au pas les compagnies privées, qui sont chargées de déterminer les indices de référence, et d’assurer une meilleure transparence des prix, sur des marchés brassant des sommes gigantesques ».
C’est surprenant que cette enquête soit ouverte maintenant… les régulateurs semblant découvrir pour la première fois que figurez-vous :
« La fixation du prix de l’once de métal jaune à Londres a lieu électroniquement deux fois par jour, matin et après-midi par un groupe de cinq banques internationales (Barclays, Deutsche Bank, HSBC, Société générale, Bank of Nova Scotia).
Le prix de l’argent est déterminé chaque jour lors d’une seule session, qui se tient à midi, par trois établissements de la City, Bank of Nova Scotia, Deutsche Bank et HSBC. »
Nous savons depuis des années que les cours de l’or sont lamentablement manipulés par ces quelques banques appelées les Bullion Banks.
Il est possible d’imaginer que les autorités comme les banques elles-mêmes pensent qu’elles ne pourront plus tenir longtemps le marché notamment sous la pression acheteuse de la Chine. Car cette décision intervient quelques semaines après que la Chine ait décidé de désaméricaniser le monde.
C’est un peu comment sortir la tête d’une des plus grandes magouilles financières du siècle en faisant payer une sorte d’exit taxe sous forme de punition à quelques banques… une forme de solde de tout compte bienveillant en somme.
Charles SANNAT
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