Les Français veulent garder leur or et même en accumuler plus. Sondage IFOP / AuCOFFRE.com

Le 30 novembre, les Suisses étaient appelés à se prononcer sur les réserves d’or de leur banque centrale, la Banque nationale suisse, par voie de référendum. Reprenant les mêmes questions à l’échelle française, l’obligation pour la Banque de France de détenir 20 % de ses actifs en or physique et son interdiction de vendre à l’avenir l’or français sont majoritairement soutenues par les interviewés : respectivement 68 % et 56 % affirment être d’accord avec l’établissement de telles mesures en France.

* Enquête IFOP/AuCOFFRE.com réalisée, du 31 octobre au 4 novembre 2014, sur un échantillon de 1 002 personnes représentatif de la population française âgée de plus de 18 ans, par questionnaire en ligne.

Naturellement, on voit bien que dans l’inconscient collectif l’or reste LA monnaie et l’assurance ultime aussi bien pour les patrimoines privés que pour protéger les finances de la nation.

S’il est évident que les Suisses ont été soumis pendant plusieurs semaines à une véritable propagande qui insistait sur le fait qu’en cas de « oui » c’est carrément le soleil qui ne se lèverait plus sur la Suisse plongée pour l’éternité dans les ténèbres, le résultat aurait été identique en France.

Intuitivement, les citoyens disent « oui » et ils ont raison. Mais soumis aux peurs, ils préfèrent s’abstenir. C’est dommage, en particulier pour les Suisses puisque, particulièrement dans ce cas, la Banque centrale suisse est celle qui imprime le plus de faux billets pour contrer l’appréciation du franc suisse contre l’euro. Résultat ? En pourcentage de PIB, c’est la Suisse qui est la plus soumise à la planche à billets.

Charles SANNAT