Le gouvernement italien a décidé de 10 milliards de baisses d’impôts hier tandis que le gouvernement espagnol présente demain sa réforme fiscale pour tenter de soutenir la croissance et de diminuer le taux de chômage qui dépassait les 26 % fin 2013. Des mesures qui pourraient faire écho à celles annoncées par le gouvernement italien hier.
Selon des sources gouvernementales citées par Reuters, le conseil des ministres espagnol étudiera un projet de réduction de l’impôt sur les sociétés et de l’impôt sur le revenu. En contrepartie, Madrid devrait décider de relever les taux réduits de TVA de 4 et 10 %, à 21 %.
En réalité donc, il n’y a pas tant de réduction d’impôts à venir qu’une notion de dumping fiscal. Sur le cas de l’Espagne, il s’agit ni plus ni moins que de la mise en place d’une méga TVA sociale, ce qui est une bonne idée économique en soit que de taxer indirectement les importations en provenance d’Asie via la consommation. Cela va donc nous faire perdre de la compétitivité puisqu’encore une fois c’est sujet relatif surtout que notre pacte de « responsabilité » n’est toujours pas mis en œuvre.
Enfin, ces baisses d’impôts sur les sociétés et l’alourdissement de la fiscalité sur les ménages (qui ne peuvent pas se délocaliser) vont aboutir à une baisse significative de la croissance et à une diminution des rentrées fiscales… qui vont aggraver les déficits et la dette.
Nous sommes en plein dans un cycle déflationniste souhaité par la mise en place de politiques volontairement récessives et restrictives.
Charles SANNAT