L’euro poursuit son recul, le pétrole sa chute et les indices boursiers leur baisse… Rien ne va plus ! Le tout accompagné d’un silence assourdissant de la BCE et de son gouverneur Mario Draghi qui aura bien du mal cette fois à rassurer à bon compte uniquement avec quelques paroles… Et rien ne dit, compte tenu de l’attitude allemande, que la BCE obtienne l’autorisation pour un QE massif et « illimité »…

Charles SANNAT

PARIS, 5 janvier (Xinhua) – L’euro est passé sous le seuil de 1,20 dollar lundi matin à l’ouverture de la Bourse de Paris, un niveau inédit depuis 9 ans. La monnaie unique européenne valait 1,1950 dollar contre 1,2002 dollar vendredi soir.

La devise européenne a également baissé par rapport à la monnaie japonaise, atteignant 144,58 yens contre 144,87 mercredi dernier. De son côté, la Bourse de Tokyo a clôturé en léger repli de 0,24 %. En revanche, les indices boursiers chinois sont en forte hausse (+3,6 % à Shanghai).

Dans son interview accordée au quotidien économique allemand Handelsblatt vendredi dernier, le président de la Banque Central Européenne (BCE), Mario Draghi, avait signalé que la BCE se préparait « techniquement pour modifier début 2015, l’ampleur, le rythme et le caractère des moyens à mettre en place s’il devenait nécessaire de réagir à une trop longue période d’inflation trop faible ».

Le programme envisagé par la BCE consisterait à injecter des liquidités dans le système financier de la zone euro pour en stimuler l’activité économique. Toutefois, le risque serait d’affaiblir la valeur de la monnaie unique européenne, la rendant moins attrayante pour les investisseurs.

La situation économique et politique actuelle de la Grèce pèse également sur l’euro. En effet, l’issue des élections législatives prévues le 25 janvier prochain, sera très certainement décisive pour décider de son maintien au sein de la zone euro.

À ce sujet, la chancelière allemande Angela Merkel aurait laissé entendre qu’une sortie de la Grèce de la zone euro serait inévitable si le parti radical de gauche grec, favori du scrutin, l’emportait. En effet, selon le magazine allemand Der Spiegel, « le gouvernement allemand juge quasiment inévitable une sortie (de la Grèce) de la zone euro, si le chef de l’opposition Alexis Tsipras (Gauche radicale Syriza) dirige le gouvernement après les élections (législatives), abandonne la ligne de rigueur budgétaire et ne rembourse plus les dettes du pays ».

Cette baisse record de l’euro profite en revanche aux exportations des grandes entreprises européennes. Ainsi, les titres d’Airbus augmentent de 2,7 %, ceux de Zodiac de 2,5 % ou encore Safran (+1,8 %).

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