PARIS, 6 juin – L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a appelé jeudi à placer la croissance verte au cœur des politiques de développement.
« Placer la croissance verte au cœur de l’action en faveur du développement exige une véritable impulsion politique pour insuffler le changement aux niveaux international, national et local », a indiqué le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, à l’occasion de la publication d’un rapport sur la croissance verte.
« La croissance verte peut offrir de nouvelles opportunités pour les pays en développement », a dit M. Gurria.
Dans ce rapport, l’OCDE a invité les pays en développement à définir des plans et des objectifs clairs et allouer les ressources nécessaires.
En Éthiopie, selon le rapport, la stratégie pour une économie verte et résistante au climat vise à accroître le produit intérieur brut (PIB) de 475 % à l’horizon 2030 et à réduire fortement les émissions de gaz à effet de serre.
D’autres pays mettent l’accent sur des aspects particuliers de la croissance verte. À Madagascar, les mesures de lutte contre la surpêche ont permis d’augmenter la taille des crevettes, d’améliorer l’accès aux marchés et de faire progresser les prix à l’exportation.
En Ouganda, la valeur des exportations d’ananas, de gingembre et de vanille certifiés biologiques a quasiment triplé en dix ans, tandis qu’en Chine, les projets de création d’emplois verts dans le secteur forestier pourraient donner du travail à un million de personnes.
La coopération internationale peut apporter aux pays en développement un appui essentiel pour gérer la transition vers une croissance verte, relève le rapport, ajoutant que le Sénégal, fort d’un soutien international, s’emploie à transformer une espèce végétale envahissante en une matière première essentielle pour les entreprises locales spécialisées dans l’isolation des bâtiments.
Ce rapport, intitulé « Placer la croissance verte au cœur du développement », souligne que l’utilisation ciblée de l’aide, couplée au financement du développement, peut favoriser la mobilisation des ressources et le recours à l’investissement privé au niveau local.
Les marchés internationaux peuvent quant à eux également stimuler les échanges de biens et services verts, tandis que la coopération technologique permet un accroissement des innovations durables et une meilleure adaptation aux besoins locaux, observe le document.
Établi en concertation avec les pays en développement et les partenaires de l’OCDE, il passe en revue près de 80 politiques et initiatives en faveur de la croissance verte menées dans 37 pays en développement, ainsi que plusieurs initiatives régionales.
Agence de Presse Xinhua