PARIS, 16 juillet – Le chômage devrait rester élevé dans les 34 pays membres de l’Organisation de coopération et de développement (OCDE) en 2014, notamment chez les jeunes et les travailleurs peu qualifiés, selon un rapport publié mardi par l’organisation.
Dans les 18 prochains mois, les taux de chômage de la zone OCDE devrait passer de 8 % en mai 2013 à 7,8 % fin 2014, ce qui représente environ 48 millions de chômeurs, indique le rapport intitulé « Perspectives de l’emploi 2013 ».
Plus précisément, le taux de chômage devrait baisser, aux États-Unis, sous le seuil de 7 % fin 2014 contre 7,6 % en mai 2013, tandis qu’en Allemagne, il devrait devrait passer de 5,3 % à moins de 5 %.
Dans le reste de l’Europe, il restera stable, mais devrait augmenter dans plusieurs pays. D’ici fin 2014, le chômage devrait dépasser les 11 % en France, atteindre 12,5 % en Italie, et s’approcher des 28 % en Espagne et en Grèce.
« Nombre de nos pays membres sont toujours confrontés à un chômage élevé et persistant, notamment chez les jeunes. Les cicatrices sociales de la crise sont loin de s’effacer », a estimé Angel Gurria, secrétaire général de l’OCDE, lors de la présentation du rapport à Paris.
Dans de nombreux pays de l’OCDE, les pertes d’emploi et de revenus concernent plus souvent les ménages modestes et peu qualifiés que ceux à hauts revenus et hautes qualifications. Le taux de chômage des jeunes dépasse 60 % en Grèce, 55 % en Espagne et 40 % environ en Italie et au Portugal.
Les travailleurs plus âgés s’en sortent mieux pendant la crise, puisque leur taux d’emploi augmente ou ne baisse que légèrement. Ils sont nombreux à partir plus tardivement à la retraite, mais cela ne se fait pas au détriment des jeunes, a estimé l’OCDE.
L’organisation a exhorté les pouvoirs publics à « allier des politiques macroéconomiques à des réformes structurelles afin de renforcer la croissance et favoriser la création d’emplois ».
Elle a aussi appelé à renforcer les politiques d’activation dans l’ensemble des économies de l’OCDE et des grandes économies émergentes, afin d’aider et d’encourager les chômeurs et autres groupes d’inactifs à trouver des emplois gratifiants et productifs.
Les dépenses consacrées aux chômeurs ont nettement diminué depuis le début de la crise économique, à mesure que les tensions s’accumulent sur les budgets publics, a ajouté l’OCDE.
Agence de Presse Xinhua