Tout en admettant la possibilité d’une sortie de la Grèce de la zone euro, la Commission européenne est consciente que cette démarche aurait des conséquences négatives pour l’union monétaire, a indiqué le commissaire européen aux affaires économiques et monétaires Pierre Moscovici dans une interview au quotidien allemand Die Welt.
Selon lui, l’exécutif communautaire ne cherche pas à maintenir la Grèce dans la zone euro à tout prix. Le pays en restera membre si Athènes remplit les exigences et les normes régissant l’union monétaire. M. Moscovici a dans le même temps souligné qu’un éclatement de la zone euro porterait atteinte à tous ses membres, en premier lieu à l’Allemagne.
L’indice « Euro Break-Up » (EBI), calculé par l’institut allemand Sentix au moyen d’un sondage parmi les investisseurs, a atteint son niveau maximal depuis mars 2013 : 38 % des investisseurs interrogés en février dernier anticipaient un éclatement de l’union monétaire européenne.
Le 24 février, l’Eurogroupe a approuvé le plan des réformes présenté par Athènes et a prorogé son programme d’aide financière à la Grèce jusqu’en juin 2015. Cela étant, le gouvernement grec refuse de négocier le soutien financier de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI), car ces institutions insistent sur la mise en place d’un régime d’austérité.
La Banque centrale européenne (BCE) a pour sa part déclaré qu’elle ne participerait ni à l’annulation ni à la restructuration de la dette grecque. Cette position est partagée par la chancelière fédérale Angela Merkel. Selon un sondage, 48 % des Allemands se sont déclarés favorables à la perspective de voir la Grèce quitter la zone euro.
Le montant total de la dette grecque s’élève à 320 milliards d’euros.
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