Toujours cette histoire d’Ukraine qui « appartient » à la sphère d’influence russe et qui ne sera pas ou peu négociable. C’est une partie de poker menteur qui se joue entre Américains et Européens d’un côté et Russes de l’autre. Vladimir Poutine sera certainement le plus déterminé dans cette affaire et envahir l’Ukraine pour aller aider les russophones et éviter une « crise humanitaire » ne lui posera pas trop de problème.
En revanche, il est possible de penser que les Américains et l’Otan ne sont pas prêts pour aller faire la guerre contre la Russie pour que Kiev puisse rentrer dans l’Union Européenne.
Cette crise se finira probablement comme en Géorgie, par une invasion russe et une médiation française chargée de boire le calice de la « paix » comme l’avait fait Nicolas Sarkozy il y a quelques années.
En attendant, comme par hasard, « le groupe public russe Gazprom a indiqué samedi que l’Ukraine avait une « énorme » dette de gaz 1,55 milliard de dollars (1,12 md EUR) non payée à la Russie, et a averti que le prix préférentiel accordé à Kiev par la Russie pourrait être remis en cause.
« Nous avons de bonnes relations avec l’Ukraine, le transit fonctionne, il faut juste payer le gaz… Pour le moment, les arriérés de paiement se montent à 1,549 milliard de dollars », a déclaré un porte-parole de Gazprom, Sergueï Kouprianov, à l’agence Ria Novosti.
« Avec une telle façon de payer et de remplir ses engagements, l’Ukraine ne va selon toute vraisemblance pas pouvoir conserver le prix préférentiel dont elle bénéficie actuellement pour le gaz » russe, a-t-il ajouté. »
Privée du gaz russe et ne pouvant pas compter sur son énergie nucléaire (Tchernobyl est en Ukraine), le pays pourrait connaître les pires pénuries énergétiques, ce qui pourrait finir d’achever l’économie ukrainienne…
Le véritable patron est au Kremlin… En attendant, le parlement russe a voté le droit à la guerre, décision désormais entre les mains de Poutine et les Ukrainiens mobilisent leur armée et rappellent tous leurs réservistes.
Charles SANNAT