C’est une dépêche de l’AFP qui nous montre que des « milliers de personnes manifestaient samedi à Madrid contre la fermeture de quatre usines sur onze de Coca-Cola en Espagne, dans le cadre d’un plan de restructuration affectant quelque 1 250 salariés.
Les manifestants portaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire notamment « ni fermeture, ni licenciements », « boycottez Coca-Cola » ou encore « zéro licenciement ». Certains venaient d’autres villes d’Espagne.
Arguant d’un « risque pour la viabilité de l’entreprise à court terme », Coca-Cola Iberian Partners, unique entreprise d’embouteillage de la multinationale en Espagne, a présenté fin janvier aux syndicats un plan de restructuration prévoyant la fermeture de quatre usines sur onze à Fuenlabrada – près de Madrid – Palma de Mallorca, Oviedo et Alicante.
La restructuration affecte quelque 1 250 salariés, soit 30 % des effectifs. 750 postes de travail devront être supprimés et 500 autres redéployés sur les autres usines. »
Alors il est vrai que l’on vous raconte que tout va beaucoup mieux en Espagne qui est sortie de récession, qui voit le bout du tunnel et vraiment, le pire de la crise est derrière eux… à voir !
Coca-cola est l’une des plus grandes entreprises mondiale et ses produits sont de très grande consommation courante. Si Coca vend moins de soda et de bouteilles, croyez-moi, c’est que la crise est profonde. Cela veut dire que les Espagnols ne peuvent même plus « s’offrir » une bouteille de Coca qui n’est pourtant pas en Europe un signe extérieur de richesse, ce qu’elle peut être dans certains pays en voie de développement.
Justement, de nombreux pays d’Europe sont en réajustement. Ils sont donc sur la voie du sous-développement… et c’est une politique voulue car tout le monde sait très bien à quoi mène les plans de rigueur, d’austérité et de dévaluation compétitive interne.
Charles SANNAT