Les ventes de bijoux de diamants ont atteint un niveau record en 2011. Et d’après une étude publiée par Bain & Company, les ventes mondiales de diamants progresseront à un rythme annuel de 6 % d’ici 2020, dopées par la demande de la Chine et de l’Inde.
Malgré les inquiétudes persistantes sur l’économie mondiale, l’industrie du diamant a étonnamment résisté en 2011. Si la récession aurait dû ralentir les ventes de bijoux en diamants, la demande globale au contraire a continué de croître. Une performance qui a touché tout le secteur du luxe pour atteindre un niveau record en 2011, selon une étude publiée par Bain & Company.
La Chine et l’Inde très demandeuses
«La consommation en Chine et en Inde représentera 36 % du total mondial d’ici 2020, dépassant ainsi la consommation américaine», explique l’étude intitulée 2012 Global Diamond Industry Report, effectuée en collaboration avec l’Antwerp World Diamond Centre (AWDC). Dans ces deux pays, les ventes de diamants explosent. La Chine est actuellement le deuxième plus grand marché mondial de bijoux en diamants, avec une demande croissante de 18% de 2010 à 2011. L’Inde est le troisième marché plus important, avec une explosion de la demande (+17%) sur la même période.
Propulsé par cette forte demande, le marché du diamant dans les deux pays se développe rapidement. Le nombre de points de vente au détail de bijoux est en plein essor, et un nombre croissant de consommateurs adoptent la pratique occidentale d’offrir des bagues de fiançailles en diamant, ou tout autre bijou en diamant pour les mariages ou les anniversaires. Nombreux sont ceux qui considèrent à présent le diamant comme un bon investissement.
Les Français aiment les diamants
En revanche, l’offre de diamants bruts a chuté de 3% en 2011. Et c’est la conjonction de la forte demande et de la baisse de l’offre qui a entrainé une hausse très importante des prix : 31% sur les diamants bruts et 24% pour les diamants polis, toujours sur l’année 2011.
Des prix qui n’ont pas d’incidence directe donc sur les ventes. Si on prend l’exemple de la France, l’étude révèle aussi que 65% des foyers français à bas revenus détiennent au moins un diamant. Un chiffre qui grimpe à 75% pour les foyers à hauts revenus. Six Françaises sur dix affirment par ailleurs avoir reçu une bague en diamant pour leurs fiançailles. En revanche, seuls 15% des Français voient les diamants comme un investissement, contre plus de la moitié des Indiens.
Quelles perspectives pour 2012 ?
La production de diamants en 2012 devrait au moins égaler les niveaux de l’année précédente, avec la possibilité d’une légère augmentation. « De forts signaux laissent entrevoir un avenir prometteur pour le marché du diamant », a expliqué Yury Spektorov, associé de Bain & Company et co-auteur de l’étude. « Néanmoins, le marché mondial se diversifie de plus en plus. Ceux qui vont tirer leur épingle du jeu sont ceux qui auront compris et anticipé des changements comme la répartition mondiale des richesses, les traditions et les préférences des clients ».
Avec tous nos remerciements au site Jolpress.com