Le ministre du Travail Michel Sapin, en réponse aux députés socialistes qui lui demandaient d’assouplir la loi sur le travail dominical, s’est refusé à « grignoter par petits bouts » cet « élément important de la vie des travailleurs ».
Mon point de vue sur le travail dominical est le suivant. Rien ne justifie que nous sabotions le rythme de vie des familles et de tous pour que nous puissions faire certains achats le dimanche.
Pourquoi ? Parce que le travail par exemple du samedi est une corvée pour ceux qui doivent faire garder leurs enfants, que le travail le week-end déstructure les rythmes de vie mais également l’éducation des enfants et annihile les moments du vivre ensemble.
Tout cela est sacrifié sur l’autel de l’hyperconsommation… sans croissance !
Car si le travail dominical permettait de régler le problème du chômage nous pourrions en parler. Or, en réalité, lorsque vous avez 100 euros à dépenser, vous les dépenserez soit sur 5 jours, soit sur six jours soit sur 7, mais en aucun cas ouvrir un jour de plus changera quoi que ce soit à l’argent disponible pour effectuer des achats.
Il ne faut pas tout mélanger. En ce qui me concerne, je suis partisan du ralentissement du temps. Prenons le temps de vivre plutôt que de rentrer dans une course effrénée à la surconsommation qui n’a jamais rendu qui que ce soit heureux.
Le travail le dimanche n’est pas une obligation, il n’est pas une fatalité, il n’est pas un remède à nos maux économiques, il n’est pas une solution et il pose de très nombreux problèmes sociaux et sociétaux. En revanche, il est un enjeu pour deux ou trois grandes enseignes.
Au-delà, soyons ouverts 24h/24, 7j/7, faisons des crèches de nuit, des écoles de nuit pour les enfants, d’ailleurs faisons élever les enfants par tout le monde sauf par les parents, puis demandons aux parents d’éduquer leurs enfants, enfin rendons-leur la tâche impossible, puis après coupons-leur les alloc avant de les mettre en prison et de placer les gosses à l’assistance publique. Gosses qui, sans repère, donneront une société violente et sans limites.
Tout cela est l’absurdité de l’appât du gain.
Charles SANNAT