« Il y a encore dix jours, notre cher directeur nous a envoyé un document à la maison en nous félicitant sur notre taux de rendement. Et, dix jours après, il nous annonce qu’il nous fout à la porte. On a affaire à un grand guignol », s’est exclamé Olivier Coutant.
Effectivement, vu comme ça, il y a de quoi se gratter la tête. Mais pas pour notre commissaire politique au redressement !
En effet, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a cependant considéré « que les nouvelles annoncées par Michelin étaient positives du point de vue de la France entière, mais constituaient « une déflagration » pour le site de Joué-lès-Tours, qui amènera à demander des « précisions » au groupe ».
Évoquant l’investissement de « presque un milliard » d’euros auquel s’est engagé Michelin pour l’ensemble du territoire français, Arnaud Montebourg a remarqué « qu’il y a de bonnes nouvelles pour d’autres sites sur le territoire (…), un renforcement indéniable ». Michelin a en effet annoncé, en même temps que la suppression des 700 postes à Joué-lès-Tours, le projet d’investir 800 millions d’euros dans ses activités en France.
« Nous souhaitons connaître la position des partenaires sociaux de l’ensemble du groupe, donc c’est un peu tôt pour que nous ayons une position à ce stade », a ajouté le ministre. »
Oh là là, il est urgent d’attendre et de ne pas se mouiller !
Avis aux patrons qui veulent licencier plus pour gagner plus… Dites que vous allez investir beaucoup d’argent en France et fermez les usines… le commissaire politique ne vous dira rien (effet d’annonce). Ensuite, n’investissez rien, de toute façon vous n’avez rien signé, l’usine sera fermée et tout le monde pensera à autre chose à ce moment-là.
Le tout c’est de bien présenter les choses…. LA COMMUNICATION, voilà l’essentiel, le reste est sans importance.
Ce monde devient pathétique.
Charles SANNAT
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