BEIJING, 10 juillet – Le ministre des Finances chinois Lou Jiwei a déclaré mercredi que les interventions monétaires étaient nécessaires tant que l’économie ne s’était pas rétablie pleinement et que l’afflux du capital restait anormal.
« Les États-Unis ne cessent de soulever la question de savoir si ce type d’intervention était toujours nécessaire dans notre politique de change », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse en marge du Dialogue stratégique et économique Chine-États-Unis (S&ED).
« Nous disons que cela est difficile (d’abandonner l’intervention) quand l’économie a encore à se rétablir pleinement et que le flux de capitaux transnationaux n’est pas revenu à la normale », a-t-il justifié.
É propos de la politique monétaire américaine, M. Lou a jugé que la réduction progressive de l’assouplissement quantitatif (QE) était une bonne chose, mais que cela causerait certaines fluctuations dans les pays en développement, dont la Chine.
Le ministre a avoué que Beijing faisait face à des défis dans la gestion des capitaux spéculatifs résultant de la fin du QE.
Avec la stabilisation de l’économie américaine et la croissance du taux d’emploi, le QE devrait toucher à sa fin cette année.
En ce qui concerne la croissance économique chinoise, M. Lou a souligné que la Chine se concentrait sur sa réforme structurelle et qu’il était très peu probable qu’elle réitère le genre de stimulation massive de l’économie qu’elle avait menée au lendemain de la crise financière mondiale de 2008.
Par contraste avec sa croissance passée, l’économie de la Chine est désormais entrée dans une phase de croissance modérée à rapide, a-t-il ajouté.
« C’est pourquoi la reprise de l’économie mondiale dépend de la situation aux États-Unis », selon lui.
Agence de presse Xinhua