La hausse spectaculaire du nombre de chômeurs en septembre (+60 000) a plus qu’effacé les soi-disant excellents chiffres rendus public le mois dernier et qui étaient liés au bug des SMS SFR de Pôle Emploi.
Le chômage touche désormais près de 3,3 millions de personnes en Métropole, ce qui constitue un triste nouveau record historique.
Dans le détail, les chiffres sont très mauvais. Particulièrement mauvais, et rien ne laisse présager un retournement ni même une inversion de la courbe du chômage comme le répètent pourtant à l’instar d’un vieux disque rayé aussi bien le président que les ministres.
Je vous donne ci-dessous le lien pour aller consulter le document entier et intégral de la DARES.
Vous pourrez constater page 14 que si les emplois durables (plus de 6 mois) augmentent de 1,7 % sur un mois et de 7,5 % sur un an, cela pourrait sembler constituer une excellente nouvelle plaidant justement pour une amélioration progressive de la situation puisque le « vrai » travail repart à la hausse.
Hélas, dans le même temps, les emplois temporaires (1 à 6 mois) s’effondrent de 6,5 % sur un mois et de 21,5 % sur un an.
Il y a d’ailleurs dans ces chiffres quelque chose d’assez incompréhensible. En effet, lorsqu’il y a une reprise économique, c’est l’emploi temporaire qui repart en premier puis l’emploi durable.
Or nous avons là une anomalie majeure que personne ne relève. C’est l’emploi durable qui progresse modestement et l’emploi temporaire qui s’effondre. Je n’ai aucune explication crédible pour le moment. Je cherche et me gratte la tête car là, franchement, je ne sais pas.
Charles SANNAT
Dossier complet de la DARES ici