PARIS, 21 octobre – L’électricien français EDF a annoncé lundi avoir conclu avec le gouvernement britannique un accord sur les termes d’un contrat de construction de deux réacteurs nucléaires de troisième génération EPR au Royaume-Uni.

Il s’agit d’un « accord pour la construction de la première centrale nucléaire en Grande-Bretagne depuis plusieurs décennies », qui représente 16 milliards de livres sterling (26 milliards de dollars) d’investissements futurs pour le Royaume-Uni et la création de 25 000 emplois, a déclaré le Premier ministre britannique David Cameron, cité dans un communiqué conjoint.

Conformément aux termes du contrat, EDF doit construire deux réacteurs EPR sur le site de Hinkley Point, situé dans le Somerset (sud-ouest de l’Angleterre) et l’électricité produite par ces deux réacteurs sera fournie aux consommateurs britanniques à un prix garanti pendant 35 ans.

Le prix garanti s’établirait à 89,5 livres sterling (144,7 dollars) par mégawattheure, si les deux parties décident de poursuivre la construction de deux EPR à Sizewell, dans l’est de l’Angleterre. Sinon, le prix sera fixé à 92,5 livres sterling (150 dollars) par mégawattheure, selon le communiqué.

Le nouveau programme nucléaire britannique permettra aux ménages britanniques d’économiser 74 livres sterling (120 dollars) par an en prix courant d’ici à 2026-30, précise le communiqué.

Le contrat prévoit une structure actionnariale qui attribue à EDF 45-50 %, au groupe nucléaire français Areva 10 %, et 30-40 % à deux groupes chinois, China General Nuclear Corporation (CGN) et China National Nuclear Corporation (CNNC). Des discussions sont en cours pour une sélection d’investisseurs intéressés par le projet dont la participation pourrait aller jusqu’à 15 %.

Selon M. Cameron, son pays continuera à développer l’énergie nucléaire pour répondre aux besoins futurs britanniques et assurer la sécurité d’approvisionnement à long terme, malgré que l’accident de la fuite nucléaire au Japon en 2011 jette un ombre sur le développement de cette énergie.

Le Royaume-Uni va bénéficier de la coopération de long date entre EDF et les deux groupes chinois et des compétences reconnues de CGN et CNNC dans la construction et l’exploitation de centrales nucléaires, souligne le communiqué.

Ce projet « pourra s’appuyer sur l’ensemble de la filière nucléaire, offrant des opportunités à d’autres pays comme la Chine », a indiqué le PDG d’EDF Henri Proglio.

EDF est d’ores et déjà implanté dans le marché britannique de l’énergie, puisqu’il a fait l’acquisition de British Energy, renommé depuis EDF Energy, en 2009, devenant le premier producteur d’électricité du pays.

Agence de Presse Xinhua