BRUXELLES/BEIJING, 27 juillet – La Chambre de commerce chinoise pour l’importation et l’exportation de la machinerie et des produits électroniques et la Commission européenne sont parvenues à un accord pour résoudre un différend concernant les panneaux solaires.
« Nous avons trouvé une solution amiable dans l’affaire des panneaux solaires UE-Chine qui va conduire à un nouvel équilibre sur le marché et à un niveau durable de prix », a indiqué samedi Karel De Gucht, commissaire chargé du commerce européen.
« Après des semaines de négociations intensives, je peux annoncer aujourd’hui que je suis satisfait de l’offre proposée par les exportateurs chinois de panneaux solaires », a-t-il affirmé dans un communiqué, faisant référence à un accord bilatéral sur un prix minimum pour les importations de panneaux solaires en provenance de Chine.
Il a affirmé que la prochaine étape pour lui est de présenter cette offre à la Commission européenne pour approbation.
Cet engagement « n’est pas destiné à fixer les prix à des niveaux spécifiques, mais plutôt à les empêcher de tomber en dessous d’un certain prix », a-t-on indiqué dans le communiqué.
Selon le communiqué de l’UE, les entreprises exportatrices chinoises participantes seront exemptées des droits antidumping.
D’après la Chambre de commerce chinoise pour l’importation et l’exportation de la machinerie et des produits électroniques, un total de 95 entreprises chinoises ont participé aux négociations des prix avec l’UE.
Les détails des termes de cet accord ne peuvent être rendus publics qu’après son adoption par la Commission européenne. Cependant, des sources connaissant le dossier ont confié à Xinhua que les négociateurs chinois avaient atteint avec la partie européenne un consensus préliminaire fixant le prix d’un module solaire à 0,57 euro/watt sur une période de deux ans.
Début juillet, la Chine avait proposé un prix d’exportation à l’Europe s’élevant à au moins 0,5 euro/watt, mais l’Europe avait exigé 0,65 euro/watt.
À Beijing, le ministère chinois du Commerce a salué samedi l’accord sur les panneaux solaires. « La conclusion positive et constructive de nos négociations démontre pleinement, de part et d’autre, une attitude pragmatique et flexible, et une sagesse dans le règlement de ces différends », a déclaré Shen Danyang, porte-parole du ministère chinois du Commerce.
La Chine est également prête à « promouvoir davantage les échanges et la coopération avec la partie européenne dans le domaine de l’industrie photovoltaïque », a ajouté M. Shen.
La solution apportée à ce différend commercial permet de promouvoir une relation économique et commerciale franche, coopérative, stable et durable entre la Chine et l’UE, a-t-il encore affirmé.
La Commission européenne a décidé, le 4 juin dernier, d’imposer des taxes antidumping provisoires sur les importations de panneaux, de cellules et de plaquettes solaires en provenance de Chine.
À compter du 6 juin, toutes les importations par l’UE de produits solaires chinois ont été soumises à une taxe punitive de 11,8 %, qui serait alors passée à 47,6 % après le 6 août, si les deux parties n’étaient pas parvenues à un accord lors des négociations.
En raison de ses répercussions « désastreuses » sur l’emploi et l’activité économique de l’industrie photovoltaïque européenne, la décision de Bruxelles a provoqué un large mouvement d’opposition de la part de membres de l’UE et de sociétés du secteur solaire.
Selon des sources, un total de 18 pays membres de l’UE ont voté fin mai contre la proposition de la Commission européenne d’imposer des taxes antidumping provisoires sur les produits solaires chinois importés.
Au début du mois de juillet, plus de 30 chefs d’entreprise, représentant plus de 740 sociétés européennes du secteur solaire, ont déclaré, lors d’une audience à la Commission européenne, que les mesures antidumping avaient d’ores et déjà entraîné des annulations de commandes et des pertes d’emplois.
Agence de Presse Xinhua