Maintenant que Vladimir Poutine a fini ses JO et qu’il est disponible pour s’occuper du cas ukrainien, le FMI ne montre plus un enthousiasme débordant pour intervenir et « aider » l’Ukraine en situation de faillite. La semaine dernière, le temps pressait. Aujourd’hui, il est urgent d’attendre ! Ainsi, la dirigeante du FMI, » Christine Lagarde, a pris vendredi le contre-pied des autorités ukrainiennes, alarmistes sur l’économie du pays, en récusant toute « panique » et en déplorant la surenchère sur de possibles plans d’aide.
« Nous ne voyons rien d’alarmant, rien qui mérite de paniquer pour le moment », a déclaré la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) à Washington, à l’issue d’une rencontre avec le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier.
Affirmant que les caisses de l’État étaient « vides », les nouvelles autorités ukrainiennes, qui ont succédé au président déchu Viktor Ianoukovitch, ont lancé jeudi un appel à l’aide du FMI, qui s’est aussitôt déclaré « prêt à y répondre ».
Les discussions sur un plan d’aide ne doivent débuter que la semaine prochaine mais des estimations circulent déjà avec insistance à Kiev, au grand dam de Mme Lagarde.
Un chiffre global de 35 milliards de dollars sur deux ans a d’abord été avancé avant que le nouveau gouvernement ne dise, jeudi, attendre 15 milliards spécifiquement du FMI. »
Le problème c’est que désormais la Russie bloque toute intervention financière internationale, le temps qu’un accord soit trouvé par les grandes puissances sur le cas délicat de l’Ukraine qui fait partie intégrante du « glacis » russe.
Poutine ne se laissera pas faire.
Charles SANNAT