C’est un article du Point qui revient sur la situation monétaire des pays émergents.
Après la décision de la FED, les monnaies des pays émergents ont continué de plonger, malgré la vigoureuse intervention de leurs banques centrales.
« Au printemps, les investisseurs s’étaient massivement désengagés des pays émergents où ils avaient investi pour obtenir des rendements plus élevés et absorber les excès de liquidités injectées par la FED. Ces reflux de capitaux désordonnés ont nourri une forte volatilité qui a fait chuter les monnaies brésilienne et indienne, puis sud-africaine et turque. Mise au banc des accusés, la FED n’en a toutefois fait aucune mention dans son communiqué mercredi. Ces turbulences « semblent avoir échappé à l’attention de la FED », a ironisé Chris Low, analyste chez Capital Market. Son collègue Omer Esiner, de Comfex, y voit surtout le signe que la Réserve fédérale ne craint pas de « contagion » sur l’économie des pays riches. »
À titre d’exemple, la Banque centrale turque a annoncé mardi soir, contre l’avis du gouvernement, une très forte augmentation de ses principaux taux directeurs (de 4,4 à 10 % pour son taux hebdomadaire) pour retenir les capitaux étrangers et freiner la chute continue de la livre face au dollar et à l’euro et toutes les autres banques centrales font de même et augmentent les taux d’intérêt.
Alors la question qui se pose est que ces effets étaient parfaitement prévisibles, prévus et évidents. Donc la FED le fait sciemment et ne tient en aucun cas compte des dégâts collatéraux… dont on peut se demander s’ils ne sont pas souhaités…
Ce qui est sûr c’est que ce mouvement quasi mondial de montée des taux dans les pays émergents pourrait aussi se retourner en effet boomerang sur le dollar et l’euro… Bref, je ne sais pas ce que la banque centrale a derrière la tête, mais ce qui est certain c’est qu’il ne s’agit que de l’intérêt des banques américaines.
Charles SANNAT