« Le recours à une nouvelle ligne de crédit de précaution permettrait au Portugal de « réduire ses coûts de financement » et de « renforcer la confiance des investisseurs », a déclaré jeudi à l’AFP un responsable de l’agence de notation Fitch. »

« Malgré la baisse de ses taux d’emprunt, le Portugal a intérêt à s’assurer une ligne de précaution à l’issue de son actuel programme d’assistance car ses coûts de financement resteront très élevés pendant les deux prochaines années, a estimé Michele Napolitano, directeur de Fitch pour les dettes souveraines. »

Voilà qui est joliment dit, avec gentillesse et bienveillance… Bref, si l’on traduit, cela signifie et c’est une évidence que le Portugal, seul face aux marchés internationaux pour financer durablement son endettement, n’a aucune chance.

« Car l’austérité sera toujours de mise au Portugal à l’issue de son programme d’assistance : à notre avis, la discipline budgétaire doit être maintenue encore pendant des années, a-t-il relevé. »

Et là aussi, il faut bien se rendre compte qu’avec le carcan de l’euro qui empêche toute dévaluation monétaire, les pays européens sont contraints à une dévaluation interne via la rigueur, l’austérité et la baisse des salaires, ce qui est évidemment une déflation. Ce genre de politique est effectivement dans ses effets très durable et va s’étaler sur de très nombreuses années. Par exemple, au Japon, cela fait 30 ans qu’ils sont en déflation… Ce n’est pas très encourageant, et la France est en train de suivre exactement le même chemin.

Charles SANNAT

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afp/rp

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