A quelques heures du match France-Allemagne qui réunira les deux chefs d’état au Stade de France, le porte-parole d’Angela Merkel a déclaré mercredi que « l’euro ne semblait pas surévalué au vu de sa tendance à long terme ».
Effectivement l’euro est allé jusqu’à 1,60 dollar pour 1 euro. Nous ne sommes qu’à 1,35. Le problème encore une fois c’est que ce qui est bon pour les allemands, ne l’est pas forcément pour les autres pays membres de l’euro.
Le porte-parole Steffen Seibert à donc enfoncé le clou en faisant un petit cours d’économie appliquée au Président français en indiquant qu’il « valait mieux laisser faire les marchés » et que même si « il y a une conversation à ce sujet, la position du gouvernement allemand, c’est que la politique de change n’est pas un outil approprié pour accroître la compétitivité ».
Les lamentations de nos dirigeants se faisant enterrer vertement par cette dernière petite explication de texte : « une dévaluation ciblée ne permet d’obtenir que des impulsions à court terme, on ne peut pas assurer de cette manière un renforcement à long terme de la compétitivité ».
Circulez il n’y a rien à voir. Les français vont rester avec leur euro fort. Si cela ne nous convient pas, il est fort à parier que nos grands « amis » allemands nous laisseront reprendre sans trop de difficultés nos anciennes habitudes monétaires… mais pas avec leur monnaie.
L’euro est définitivement devenue une monnaie allemande.
Charles SANNAT
Pour lire l’article de Capital consacré à ce sujet