MOSCOU, 12 décembre – La lente croissance économique russe est principalement imputable à des causes intérieures et non à la crise mondiale, a affirmé jeudi le président russe Vladimir Poutine lors de son discours annuel sur l’état de la nation au parlement.
D’après lui, la cause principale est une faible productivité de la force de travail. « Nous devons stimuler la demande domestique pour les hautes technologies et les innovations. »
Il a exigé qu’un équilibre soit trouvé entre croissance industrielle et protection de l’environnement, et a juré revenir à une croissance économique durable.
Par ailleurs, il a déclaré que la Russie devait évaluer de façon objective sa compétitivité sur le marché mondial et élaborer une feuille de route soutenant les entreprises orientées vers l’exportation.
M. Poutine estime que des mesures insuffisantes ont été prises par le pouvoir exécutif pour appliquer les idées proposées par les décrets présidentiels de mai 2012.
« Où sont toutes ces mesures ? Dix-huit mois se sont déjà écoulés depuis que les décrets ont été publiés. Soit il y a quelque chose qui est en train d’être fait pour entraîner une réaction négative de la société, soit rien n’est fait », a-t-il martelé.
« Nous n’allons certainement pas atteindre les objectifs fixés si nous continuons de travailler de la sorte. Ces réformes traînent de façon inacceptable. Résultat, la population, les consommateurs de services, ne ressentent aucun changement radical », a-t-il commenté.
Les objectifs ambitieux mis en place par décrets présidentiels en mai 2012 pour le développement socio-économique de la Russie ne seront pas altérés à cause de difficultés économiques, a-t-il insisté.
« J’entends de temps à autres qu’il n’y a pas assez d’argent pour appliquer tous ces programmes et objectifs déclarés, et qu’il est nécessaire de les revoir à la baisse et de simplifier notre travail. Je pense que la politique ne devrait pas être fondée sur des principes formels », a poursuivi le président.
« Bien sûr, les tendances économiques peuvent changer, mais ce n’est pas une raison de revenir sur nos objectifs. Nous devrions faire un vrai travail, chercher des solutions et fixer clairement les budgets et autres priorités ».
Agence de Presse Xinhua