PARIS, 8 avril – L’aide au développement a progressé de 6,1 % en 2013 pour atteindre son plus haut niveau historique, selon les résultats d’une enquête publiés mardi à Paris par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Après deux années de baisse, les apports nets d’aide publique au développement ont rebondi pour atteindre 134,8 milliards de dollars du fait que des pays ont relevé leurs dépenses au titre de l’aide étrangère, selon l’enquête annuelle sur les plans de dépenses des donneurs, menée par le comité d’aide au développement de l’OCDE.
Sur les 28 pays membres du comité d’aide au développement, 17 ont augmenté en 2013 leurs apports d’aide, et 11 les ont réduits, a précisé l’OCDE.
Cinq pays (Danemark, Luxembourg, Norvège, Suède et Royaume-Uni) ont respecté l’objectif défini de longue date par les Nations Unies visant à consacrer 0,7 % de leur revenu national brut à l’aide publique au développement, alors que les donneurs les plus généreux, en volume, ont été les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Japon et la France.
Le Royaume-Uni a accru en 2013 son aide publique au développement de 27,8 %, ce qui lui a permis d’atteindre pour la première fois l’objectif de 0,7 %, a encore précisé l’OCDE.
Les niveaux d’aide pourraient continuer d’augmenter en 2014 avant de se stabiliser, a indiqué l’OCDE, ajoutant que l’aide aux pays les plus pauvres d’Afrique subsaharienne pourrait se poursuivre.
« Il est encourageant de constater que les pays augmentent à nouveau leurs budgets d’aide au développement (…) L’aide allouée à certains des pays les plus démunis continue de baisser, ce qui est un grave sujet de préoccupation », a déclaré le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria.
Selon M. Gurria, l’aide au développement sera évoquée à la réunion du Partenariat mondial pour une coopération au développement efficace qui se tiendra à Mexico la semaine prochaine.
L’aide aux pays en développement a progressé régulièrement à partir de 1997 pour atteindre un premier niveau record en 2010. Elle s’est ensuite contractée en 2011 et 2012, lorsque les gouvernements de nombreux pays ont adopté des mesures d’austérité et amputé leurs budgets d’aide.
Agence de Presse Xinhua