Comme certains le savent, je suis plutôt à ranger du côté des eurosceptiques qui s’assument sans honte ni vergogne ! Je ne suis donc en général pas tendre avec les institutions européennes et leurs directives le plus souvent assez agaçantes et particulièrement intrusives dans la vie des peuples.
Pourtant, ce soir, je me sens très proche du commissaire européen Michel Barnier qui a présenté en fin d’après-midi son projet de Directive de réforme bancaire avec au menu des mesures frappées au coin du bon sens, comme l’interdiction pour les banques de dépôts de spéculer pour leur compte propre mettant ainsi en péril l’argent des épargnants et au bout du compte l’économie toute entière.
Évidemment, cela ne plaît pas vraiment à nos gentils banquiers d’amour, qui adorent par-dessus tout privatiser les gains et les bénéfices plantureux et socialiser les pertes en cas de problème en les refilant aussi sec aux contribuables chargés de sauver les banques au nom du risque d’effondrement systémique.
C’est le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer (censé servir les intérêts du peuple avant les intérêts des banques) qui est monté au créneau et a qualifié « les idées mises sur la table par le commissaire Barnier d’irresponsables et (de) contraires aux intérêts de l’économie européenne »…
Alors pour une fois, je dois le dire, je soutiens pleinement l’action de Bruxelles et du Commissaire Barnier à qui je souhaite bon courage dans ce combat de titan dont il pourrait tout à fait sortir perdant, tant nous vivons désormais dans un monde où les banques et la finance internationale dirigent et imposent aux peuples.
Commissaire Barnier, bravo !
Charles SANNAT