On espère que vous avez bien profité des soldes sur l’or au mois d’août ; dépêchez-vous car ça risque de ne pas durer ! On vous explique pourquoi dans notre focus sur le cours de l’or. Cette semaine, nous avons aussi choisi de partager avec vous une interview spéciale géopolitique d’Emmanuel Todd sur la servitude de la France vis-à-vis de l’Allemagne, un dossier sur l’hégémonie du dollar face à l’or et un reportage sur une usine à bitcoins. Enjoy et bonne rentrée !
Focus cours de l’or
On revient vite fait sur les raisons qui ont fait plonger le dollar pendant les 3 dernières semaines du mois d’août. Cet article de L’Express du 2 septembre évoque le fait que « le cours de l’or continue à pâtir du dégonflement des positions acheteuses des spéculateurs ».
Plus technique, le site lesechos.fr parle de la progression continue du dollar en août qui a forcément joué en défaveur de l’or. Ajoutez à cela l’indice VIX (l’indice de la peur qui représente le niveau de volatilité du marché financier américain) au point mort (malgré les tensions géopolitiques extrêmes), pas de peur = pas de ruée sur l’or… Mais ça ne devrait pas durer…
Le cours de l’or recommence déjà à monter. Libellé en euros, la hausse est encore plus manifeste. La décision de la BCE de réduire le taux d’intérêt en zone euro à un niveau historiquement bas de 0,05 % a eu un impact sur le cours de l’or en euros.
Et puis, il suffit de regarder les stats du cours de l’or sur les précédentes années pour se rendre compte que le rendement de l’or est souvent meilleur en septembre (souvenez-vous 2011) que les autres mois, septembre étant un mois où les investisseurs n’aiment pas prendre de risques (effet rentrée).
Quelles conclusions en tirer ? Allez, pour reprendre un slogan quelque peu galvaudé mais qui prend tout son sens actuellement, l’achat d’or, c’est maintenant (avant que ça remonte pour de bon) !
Interview coup de cœur
Un double coup de cœur pour cette interview réalisée par Olivier Berruyer de les-crises.fr que l’on aime beaucoup, d’Emmanuel Todd (historien, anthropologue, sociologue…) dont les avis sont toujours argumentés avec justesse (quel que soit son/ses bords politiques). Ici il nous parle, toujours avec le même souci de concision, à travers sa position sur la crise ukrainienne, de l’inféodation de la France à l’Allemagne qui permet de comprendre notamment pourquoi la France stagne à un certain niveau de décisions. « La France, qui ne veut toujours pas admettre qu’elle s’est mise en état de servitude volontaire par rapport à l’Allemagne ». À lire sans modération !
Un piège nommé dollar
C’est le nom de l’excellent dossier consacré par latribune.fr à l’émancipation du dollar vis-à-vis de l’or. Vous voulez savoir comment et pourquoi (sur fond de guerre du Vietnam extrêmement coûteuse) les États-Unis ont souhaité en finir avec l’étalon-or ? Lisez ce dossier (du moins les deux premiers volets) et vous comprendrez l’importance que revêt toujours l’or dans le système monétaire international. À la lecture du second volet intitulé «Le billet vert « aussi bon que l’or » », il est aisé de comprendre pourquoi l’or a toujours tant de mal à s’imposer face au roi dollar.
Vous voulez voir à quoi ressemble une « mine » de bitcoins ?
À ça ! Plus froid qu’une mine d’or en Afrique du Sud non ? Qu’est-ce que ces images de serveurs montrent ? Qu’il faut énormément de ressources informatiques pour générer 80 000 francs suisses de bitcoins par jour, nous apprend le site 24h.ch dans cet article du 31/08 sans compter la facture d’électricité… Créer du bitcoin depuis son petit PC n’est donc pas à la portée de n’importe qui. C’est donc trop tard pour se positionner sur le bitcoin, une monnaie alternative désormais réservée à de puissantes machines.
Le cours de l’or, toujours attractif pour les malfaiteurs !
La chute vertigineuse du cours de l’or pendant l’été n’a pas empêché des malfaiteurs de s’emparer de 100 000 euros de bijoux à Paris, en marge du salon Bijorhca. « Les vols de bijoux sont de plus en plus fréquents, notamment engendrés par le cours de l’or », précise 24matins.fr dans cette édition du 4 septembre.