Cette semaine, on spécule sur l’or : joue-t-il toujours son rôle de couverture ? Oui, si l’on reste « physique » et que l’on ne cherche pas le rendement à tout prix ! On découvrira également comment les réserves d’or de la Belgique ont été vidées pas plus tard que dans les années 90 pour alléger sa dette. Nous parlerons aussi des nouvelles (peu réjouissantes) qui nous attendent au sommet de Davos la semaine prochaine. Hauts les cœurs !
L’or en couverture
« Si la Chine accumule les lingots d’or, c’est pour mieux imposer sa monnaie, le yuan », affirme le site lesmoutonsenrages.fr dans une publication du 10 janvier. La Chine, qui a acheté autant d’or en deux ans que la France en possède dans ses propres réserves, parviendra-t-elle à dépasser les réserves des États-Unis et imposer son yuan ? Adossé à l’or, le yuan s’imposerait parmi les monnaies de change internationales. La politique monétaire internationale serait bien évidemment bouleversée…
Le site romandie.com annonce, dans un FOCUS/Matières premières rubrique du 15 janvier, qu’en 2014, « les prix des matières premières, des agents énergétiques aux métaux précieux en passant par les métaux industriels, vont nécessairement devoir s’ajuster à la hausse des coûts d’extraction de l’industrie minière sur le long terme ». Le site prévoit que l’once d’or devrait, durant l’année à venir, stagner autour des 1 200 $. Le « plongeon » du cours de l’or ne devrait être évité que grâce à une demande physique fortement soutenue, notamment du côté de la Chine qui absorbe à elle seule un quart de la production mondiale !
Même les investisseurs pourraient revenir à l’or pour couvrir leurs positions courtes, « en raison de son caractère défensif ».
Pour l’Agence Option Finance (info reprise sur boursorama.fr), au contraire, le contexte ne se prête pas aux actifs sûrs mais plus à la prise de risque pour les investisseurs désireux d’assouvir leur quête de rendement (ce qui n’est pas la vocation première de l’or d’investissement).
La Royal Mint en rupture de souverains 2014
Pour les Anglais, friands de leur pièce nationale et séculaire, chargée d’histoire, le souverain en or constitue une bonne couverture et aussi un bel objet de collection. Du fait du bas prix de l’once, il y a eu une véritable ruée sur les souverains, qui a conduit à une rupture de stock des coffres de la Royal Mint pour les six premiers mois de l’année, nous apprend le site d’informations économiques et financières bloomberg.com. Acheter de l’or physique et de l’argent métal quand leur prix est bas, c’est un bon réflexe ! C’est toujours une partie de l’épargne sauvegardée que les banques ni l’État n’auront.
Le pillage de l’or des Belges par le bras armé de l’État
1 000 tonnes d’or belge auraient été écoulées durant les années 90 pour faire face à un surendettement. C’est ce que nous apprend ce blog belge dans un grand dossier spécial. Une véritable gabegie, quand on sait que cet or pouvait être remonétisé à tout moment, qu’il a été littéralement liquidité juste avant le rallye haussier de l’or à partir des années 2000, et que le niveau d’endettement n’a depuis pas bougé d’un poil…
De quoi parlera-t-on au Forum économique mondial de Davos ?
La 44e édition du forum économique de Davos (en Suisse) se déroulera du 22 au 25 janvier. Il réunit chaque année en Suisse des dirigeants d’entreprises, des intellectuels et des hommes politiques du monde entier. Le rapport que viennent de rendre les organisateurs sur ce à quoi le monde peut s’attendre pour ces dix prochaines années n’est pas franchement réjouissant. « Aggravation du fossé entre les plus riches et les plus pauvres », nous indique latribune.fr, « événements météorologiques extrêmes, chômage, changement climatique et cyberattaques viennent ensuite dans la hiérarchie des risques les plus à même de provoquer un choc systémique à l’échelle mondiale ». Pourvu que tout n’arrive pas en même temps…