La semaine dernière a été très riche en actualités. Les deux informations importantes étant le dollar qui réaffirme son leadership, et la nouvelle plateforme de trading chinoise, en yuan donc. Nous évoquerons également la baisse importante du cours de l’or et ce qu’il faut en retenir, le bitcoin qui menace la livre sterling, la Suisse qui veut rapatrier son or, la fiscalité de l’or (est-elle légale ?) et la sécurité de l’or dans les coffres bancaires.
Le dollar s’impose à nouveau
C’est un fait, « l’Amérique tire le reste du monde » titrait lerevenu.com le 12 septembre dernier. Montée des tensions géopolitiques en Ukraine et en Irak, zone euro et Japon au point mort… En fait, le dollar profite de la faiblesse du reste du monde. La FED, du coup, peut se permettre de ralentir sa politique monétaire expansionniste (émettre moins de dollars pour qu’il retrouve un peu de vigueur) et commencer à augmenter ses taux d’intérêt quasi nuls.
La baisse du cours de l’or inquiète les investisseurs « short »
Forcément, cela ne profite pas à l’or qui « poursuit sa chute, plombé par la FED et le dollar », indiquait le site Romandie.com le 19/09 dernier.
« Logiquement quand la valeur du dollar grimpe, et ce fut le cas mercredi soir après les propos de la Fed, les cours de l’or baissent », explique euronews le 18/09.
L’or, qui en plus de pâtir du regain d’intérêt des investisseurs pour le dollar, subit des attaques sur le COMEX (le Commodity Mercantile Exchange où sont traités les contrats à terme sur les métaux précieux), par des ventes massives d’or papier pour maintenir le cours de l’or au plus bas.
Les inquiétudes suscitées par de cette nouvelles baisses du cours de l’or ne concernent que les investisseurs « short » (à court terme) sur l’or, et pas les positions à long terme. Faut-il rappeler que l’or doit s’envisager sous sa forme physique, comme une assurance, une épargne de précaution indispensable en temps de crise ?
Faut-il rappeler que malgré l’embellie américaine, le monde est toujours en crise depuis 2008 ? Pour Metals Focus, la hausse des taux américains sera probablement plus modeste et plus longue que prévu.
Trader l’or en yuans, c’est désormais possible !
La Chine, premier consommateur et producteur mondial d’or, a sorti l’artillerie lourde avec une plateforme de l’or libellé en yuans, le Shanghai Gold Exchange. Une surprise arrivée plus tôt que prévu (le 18 septembre dernier au lieu du 29). Le projet, de longue date, s’inscrit dans une stratégie monétaire évidente : concurrencer le dollar en adossant le yuan à des réserves d’or conséquentes. Le marché de l’or chinois, ouvert jusque-là à très peu de firmes étrangères, a pour but de s’internationaliser, nous apprend Le Figaro le 18 septembre dernier.
L’or en bref dans le monde…
France
Le régime d’imposition des cessions de métaux et objets précieux est-il légal ? C’est la question que posait lesechos.fr le 16 septembre dernier. Le site revient sur les deux régimes possibles (régime des plus-values sur biens meubles/taxe forfaitaire). Yannick Colleu, spécialiste de la fiscalité des métaux précieux, avait déjà soulevé cette incohérence entre les différents textes dans le cas de figure précis de l’achat/vente hors UE. « Le fisc joue à l’équilibriste avec les textes. C’est un sujet qu’il va falloir suivre mais qui à mon sens ne remettra pas grand-chose en cause. »
Risque d’entreposer son or dans des coffres bancaires
Le risque zéro n’existe pas quand on choisit de stocker son or physique dans des coffres d’une banque s’il n’est pas contrôlé ! Un couple de Pau en a fait l’amère expérience le 2 septembre dernier en se faisant dérober des pièces d’or pour un montant de 100 000 €, relate Francebleu.fr.
Mieux vaut les stocker en zones franches où le système de stockage est ultra sécurisé !
Suisse
Les Suisses demanderont-ils le retour de leur or ? C’est la question que se posait Ron Paul le 18 septembre dernier. Les Suisses pourraient suivre l’exemple de l’Allemagne en votant pour le rapatriement de leur or, le 30 novembre prochain. « Ce référendum est né du mécontentement populaire face non seulement aux politiques monétaires de la Suisse, mais aussi à ses politiques bancaires », précise Ron Paul.
Royaume-Uni
God Save the Queen et la livre sterling ! Après la demande d’indépendance (échouée) de l’Écosse, la Banque d’Angleterre « estime que la généralisation du bitcoin pourrait affecter la stabilité financière du Royaume-Uni », postait Numerama.com le 13 septembre dernier. « Les mises en garde la Banque d’Angleterre surviennent au moment où Coinbase, l’une des principales places de marché pour le bitcoin, a annoncé l’extension de ses activités en Europe », indique le site.