Encore une dépêche Reuters qui nous explique que les bénéfices pourtant assez factices de la Santander qui n’est rien d’autre que la plus importante banque de la zone euro (je vous laisse imaginer la taille de son bilan) a publié jeudi un bénéfice trimestriel inférieur aux attentes.
A retenir que « le revenu net d’intérêts, qui représente la marge réalisée par le groupe dans ses activités de crédit, a reculé de 6,3% par rapport au quatrième trimestre, et de 14,3% sur un an ». Symtomatique d’une crise mondiale, le résultat net a chuté de 18% en Amérique latine et de 23% au Royaume-Uni! Royaume-Uni, qui comme chacun le sait, n’est pas en récession, sauf pour les anglais et les banques espagnoles travaillant sur le marché anglais…
Sinon, dans la série ils nous ont menti « droit dans les yeux », le groupe Banco Santander a précisé que son ratio de créances douteuses était de 4,76% fin mars contre 4,54% fin décembre (en toute petite augmentation, sans doute parce que la situation en Espagne est brillante à moins que les chiffres soient tout simplement bidonnés comme il faut, ce qui est le cas) et qu’il prévoyait un ratio de fonds propres durs aux normes « Bâle III » de 12% en fin d’année!
Le tout c’est d’y croire, d’ailleurs même l’Agence Reuters a du mal car trop, c’est trop. D’ailleurs le journaliste conclu sa dépêche de la façon suivante: « deux autres banques espagnoles de taille inférieure, Caixabank et Sabadell, ont fait état jeudi d’une détérioration de la qualité de leurs créances sur fonds de récession en Espagne ».
Mais pour la Santander… tout va bien! Franchement qu’est-ce qu’on s’amuse avec cette crise… dommage que tout cela soit si grave.
Charles SANNAT
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