C’est un très bon papier de La Libre Belgique, le grand quotidien de nos amis belges, qui revient sur les derniers propos tenus par Michael Bloomberg, l’ancien maire de New York et richissime homme d’affaires.
« De nos jours, les métiers manuels sont les plus demandés sur le marché de l’emploi et, ce n’est un secret pour personne, certaines filières universitaires offrent peu de débouchés. Ce problème n’est pas inhérent à notre pays et se rencontre aussi aux États-Unis puisque le célèbre milliardaire américain, Michael Bloomberg, s’est senti obligé de conseiller les jeunes, peut-on lire sur Metro.
Lors de la réunion annuelle du groupe de commerce Wall Street, l’ancien maire de New York a dévoilé le fond de sa pensée : « Si votre enfant ne va pas dans une grande université, qu’il n’est pas super doué dans les cours académiques, mais qu’il est intelligent en termes de relations avec les gens, être plombier est un excellent travail. Pourquoi ? Parce que vous avez le pouvoir de fixer les prix et vous avez énormément de compétences. »
Mais encore plus fort, et cela correspond exactement à ce que je pense, concernant le retour sur investissement des études supérieures en particulier dans des pays comme les USA où les études post-bac coûtent une véritable fortune nécessitant pas loin de 700 000 dollars de crédits pour le financement dans une fac prestigieuse en incluant les frais de scolarité mais également le coût de la vie étudiante pendant 5 années !!
« Selon le businessman, les étudiants qui envisagent de s’inscrire dans une université devraient d’abord faire le rapport coût-bénéfice. Autrement dit, se poser les bonnes questions. « Combien me coûtera mon cursus universitaire ? Qu’est-ce que j’en tirerai comme bénéfices à l’avenir ? Si je choisis une filière qualifiante, est-ce que je ne gagnerai pas plus d’argent qu’en allant à l’université ? » L’homme de 72 ans en est convaincu, l’avenir de la classe moyenne américaine se situe dans les métiers de services. »
Si les études ont été jusqu’à maintenant un excellent passeport pour une carrière sans accroc et un bon départ dans la vie active sans période de chômage, ce n’est plus désormais le cas et hormis les quelques diplômés du plus haut du panier, pour tous les autres c’est devenu difficile. Il est donc urgent de mener une véritable réflexion sur l’intérêt économique même d’études supérieures.
Charles SANNAT