Je vous conseille la lecture de cette dépêche AFP concernant un autre état européen, la Slovénie, puisque son gouvernement « de centre gauche, en place depuis six semaines seulement, prépare fiévreusement un plan d’action pour éviter un recours à une aide internationale, une tâche perturbée cette semaine par une sévère dégradation de la note du petit pays de la zone euro ».
Le Premier ministre Alenka Bratusek doit livrer le 9 mai à Bruxelles un programme détaillé de réformes visant à assainir le système bancaire, stabiliser les finances publiques et relancer une économie entrée en récession en 2011.
L’exercice, déjà difficile, s’est encore compliqué après la relégation mardi de la note souveraine du pays dans la catégorie « spéculative » par l’agence de notation Moody’s.
Le problème de la Slovénie c’est son secteur bancaire qui croule sous les créances douteuses de 7 milliards d’euros, soit 20 % du Produit intérieur brut (PIB) selon le Fonds monétaire international.
« La Slovénie n’est pas Chypre. Les comparaisons sont complètement fausses et ignorent les fondamentaux économiques », avait expliqué mi-avril un mamamouchi slovène Alenka Bratusek, dans une tribune au Wall Street Journal afin de rassurer les « zinvestisseurs » et sa population avec un concept sans doute pris en France… « l’exception » slovène…
Alors c’est vrai que la situation slovène est moins grave que la situation chypriote, en tout cas pour le moment et d’après les éléments que nous avons (donc en données corrigées des cadavres planqués sans doute nombreux dans les placards).
Ce qui va donc changer, c’est le pourcentage de perte des épargnants sur leurs sous à la banque. On peut penser qu’à ce jour entre 10 et 20 % de perte sur les dépôts serait suffisant.
Les Slovènes vont sans doute se faire « chyprer ».
Charles SANNAT
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