Ils sont drôles à la Société Générale. Alors que le Pédégé Monsieur Oudéa (celui qui dit aux Anglais qu’il ne mange pas de viande de cheval) voit ses primes augmenter de façon très substantielle au moment même où il annonce quelques fermetures d’agences accompagnées d’un petit plan social, aujourd’hui c’est la filiale russe qui fait parler d’elle puisque la police russe a arrêté le président du directoire et une vice-présidente de Rosbank, filiale russe de la banque de la Société Générale, pour corruption, selon le ministère de l’Intérieur !
Petit joueur à la direction, puisque selon le communiqué « ils sont soupçonnés d’avoir reçu illégalement une rétribution pour un montant de 5 millions de roubles » (123 000 euros)… Franchement, 123 000 euros ce n’est pas grand-chose pour prendre le risque de terminer au goulag.
Plus sérieux quand même, des allégations qui indiquent que « selon la même source, le patron de Rosbank sollicitait au total une rétribution de 1,5 million de dollars d’un client en échange de conditions de crédit plus favorables ».
Encore plus drôle prise en flagrant délit, « elle a expliqué aux agents des forces de l’ordre que cet argent était destiné à être remis à la direction de la banque et a accepté de coopérer », selon le ministère !
Pour mémoire, la Société Générale détient plus de 82 % de Rosbank.
Alors sur fond de tensions géopolitiques entre « les forces de l’OTAN et celles du Pacte de Varsovie », il se pourrait que la Société Générale se fasse sortir de Russie rapidement (comme plein d’autres banques avant). Au final, Monsieur Oudéa, grand stratège, recevra sans doute une prime encore plus forte tandis qu’il licenciera un peu plus de monde et augmentera les frais de ses clients pour compenser les pertes.
Bref, la vie normale dans les banques modernes.
Charles SANNAT