Les hommes politiques grecs ont l’intention de demander une aide économique à la Russie, rapporte lundi le magazine allemand Spiegel.
« La Grèce mène une lutte désespérée pour empêcher la faillite du pays. Les discussions avec ses créanciers actuels étant au point mort, Athènes cherche à s’assurer d’un soutien de Moscou, ce qui suscite la méfiance de Bruxelles et de Berlin », écrit le quotidien.
Selon le Spiegel, le gouvernement grec mené par Alexis Tsipras envisage d’inviter Moscou à baisser le prix du gaz naturel livré à Athènes ainsi qu’à lever l’embargo imposé par la Russie sur certains produits alimentaires grecs, notamment les fruits. Le ministre grec de l’Énergie Panagiotis Lafazanis et le député Athanassios Petrakos devraient faire ces propositions lors de leur visite à Moscou programmée pour les 30 et 31 mars.
Selon M. Petrakos cité par le Spiegel, Athènes souhaite « approfondir ses relations avec la Russie dans le domaine de l’énergie ».
Dans le même temps, le journal indique que l’Union européenne est préoccupée par le fait que de nombreux membres du nouveau gouvernement grec se sentent « plus proches de Moscou que de Bruxelles », qui redoute un renforcement de l’influence russe dans l’Europe du Sud.
Précédemment, Bruxelles a refusé d’accorder à la Grèce un nouveau prêt de 1,2 milliard d’euros. Dans une interview accordée à la veille de sa visite à Moscou, le ministre Lafazanis a dénoncé l' »impérialisme insolent » de l’UE, l’accusant de chercher à « étrangler » la Grèce. Le Premier ministre grec Alexis Tsipras a quant à lui l’intention de se rendre à Moscou le 8 avril prochain. Lors de sa visite, il s’entretiendra avec le président russe Vladimir Poutine.
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