L’euro en baisse, l’or en forme !

On le disait déjà dans la Revue du Web la semaine dernière… et c’est encore le cas : le cours de l’or continue à monter. L’once d’or était, ce vendredi 16 janvier, à 1 092,16 € (voir graphique ci-dessous). Selon un article du Figaro.fr du 8 janvier, le lingot d’or est d’ailleurs au plus haut depuis août 2013 et reste « un très bon placement ».

Dans le même temps, l’euro continue à se rapprocher du dollar. « Les stratèges prévoient cette parité pour dans deux ans, mais les marchés pourraient hâter ce mouvement historique », estime un article des Echos.fr le 14 janvier. Selon le site d’information, la parité entre le dollar et l’euro est «déjà imprimée dans l’imaginaire des marchés ». Depuis 2002, l’euro fort a dominé le billet vert mais cette « ère s’achève » : « La monnaie unique pourrait détrôner le yen dans le panthéon des devises faibles », selon les Echos.fr.

Dans une interview du 15 janvier, Le Figaro rebondit sur cette actualité avec une interview : « Euro en chute libre : faut-il s’inquiéter ou se réjouir ? ». C’est l’économiste Christopher Dembik qui répond aux questions des internautes du Figaro.fr.

En Suisse, le moral est en berne, et la bourse aussi : « Le Swiss Market Index (SMI), principal indice de la Bourse suisse, a enregistré jeudi 15 janvier l’une des plus fortes chutes de son histoire en une seule séance. En cause : l’annonce inattendue de la Banque Nationale Suisse (BNS) de supprimer son plancher de parité à 1.20 CHF pour 1 euro », annonce Boursorama.com dans un article du 15 janvier. Le site d’information évoque un « krach de la Bourse suisse ».

Au cœur de ces inquiétudes et de ces questionnements, c’est l’information relayée par Romandie.com, le 13 janvier, qui donne le ton : « Hors États-Unis, l’or s’est révélé rentable l’an dernier. » On y apprend que selon Juan Carlos Artigas, analyste auprès du World Gold Council, l’or a permis une plus-value l’année dernière malgré le plongeon du cours. Mais également au cours de la dernière décennie, avec un «  rendement annuel moyen de 10 %,  soit plus que les actions américaines ou des pays émergents. »
Selon le World Gold Council, la demande à court terme est soutenue « par un appétit persistant en Chine et en Inde notamment, qui représentent à eux deux près de la moitié des débouchés mondiaux. »

Extraction aurifère : les dégâts de l’orpaillage

Cette semaine, LeMonde.fr et L’Humanité.fr se sont penchés sur les dégâts causés par l’orpaillage et par l’extraction minière illégale. Et c’est une étude de la revue Environnemental Resarch Letters qui pousse d’ailleurs les quotidiens à évoquer une nouvelle fois les effets d’une exploitation non maîtrisée.

Selon L’Humanité, « le développement des mines d’or, parfois illégales, observé ces dernières années dans plusieurs régions d’Amérique du Sud, a accéléré la déforestation ». Résultat : une biodiversité directement menacée et des conséquences sur les émissions de gaz à effet de serre aussi.

Dans un article également daté du 15 janvier, LeMonde.fr détaille les « ravages jusqu’au plus profond de la forêt amazonienne ». Des images satellites révèlent « le lourd tribut payé par l’environnement et les populations locales. » Le quotidien cite Jean-Christophe Domec, de l’Université américaine de Caroline du Nord : « L’extraction de l’or y est surtout le fait d’orpailleurs illégaux, qui exploitent les dépôts aurifères dans les rivières. Ils coupent les arbres aux alentours pour installer leurs campements. »

Selon les estimations des chercheurs, l’orpaillage aurait entraîné « la perte de 1 680 km2 de forêt au total entre 2001 et 2013 ». Et le phénomène «  en expansion ». Ce n’est pas le seul effet : le mercure, la dégradation de la situation des communautés, la pollution sont aussi évoqués dans l’étude.

Ces sujets reviennent  régulièrement à la une : sur  LORetLARGENT.info, nous y consacrons aussi plusieurs dossiers. Des informations relayées par exemple dans le tour du monde des bons et des mauvais élèves, ou une découverte de l’or vert et de la « Vera Valor ».