Une semaine riche, très riche en actualité autour de l’or ! Il a été question de la hausse mirifique de l’action de la minière Auplata, de manipulation honteuse du cours de l’or qui a décidément de plus en plus de mal à être dissimulée, et du bitcoin qui déraille de plus en plus, après la fermeture de la plateforme MtGox…
Une manipulation de plus en plus dure à cacher
L’express.be nous informait ce 27 février qu’un article publié par le journal Financial Times (une référence mondiale) a été retiré. Titre de l’article « Gold price rigging fears put investors on alert » (en gros, « Les craintes de manipulation du cours de l’or ont mis les investisseurs en alerte »). Heureusement, l’article est encore visible depuis le cache de Google ! Un article gênant si l’on en croit ce que nous rapporte l’express.be. Celui-ci parlait des travaux du cabinet de conseil Fideres qui mettaient en évidence le « comportement collusif » du groupe de 5 grosses banques qui participent au fixing de l’or (Deutsche Bank, HSBC, Barclays, Bank of Nova Scotia et Société Générale). « Ses travaux ont mis en évidence que les cours de l’or montent ou descendent fréquemment au début d’une « conference call » que se donnent biquotidiennement un groupe de 5 grandes banques, puis qu’il atteint le maximum de cette tendance au moment de la fin de l’appel, avant de subir un retournement de tendance. »
Si nous n’étions pas dupes sur le rôle que jouent ces banques dans le cours de l’or, le retrait de l’article de ce grand journal qu’est le Financial Times est une preuve supplémentaire que ce type d’assertions dérange… « Le sceau de la censure bancaire » comme dit Charles Sannat dans son édition spéciale du Contrarien ce 28 février. Qui veut encore jouer avec l’or de Bourse ?
400 millions des bitcoins disparaissent avec une plateforme d’échange
Mardi 25 février, l’une des plus anciennes et importantes plateformes d’échange de bitcoins japonaise, MtGox, affichait page blanche, créant une grosse vague de malaise auprès des détenteurs, nous informe Capital.fr. La situation est plus grave que la simple fermeture d’un site : « La plateforme nippone, qui a récemment déménagé son siège pour des raisons techniques et de sécurité non précisées, pourrait interrompre durablement, voire même définitivement, ses services (…). Elle aurait en effet fait l’objet d’une tentative de pillage à grande échelle. » Il est, semble-t-il, plus aisé de faire disparaître l’équivalent de centaines de millions de dollars en bitcoins qu’en pièces d’or… Côté récupération, « le flou juridique qui encadre la monnaie électronique complique les choses » commente le journal 20 Minutes dans cet article du 26 février. C’est tout le problème d’une monnaie qui échappe au contrôle des banques centrales et des régulations internationales.
La bonne santé des mines d’or françaises
La semaine dernière, nous évoquions la création d’une Compagnie nationale minière française, avec les implications que cela pouvait avoir pour le Gouvernement, les professionnels de l’or et les particuliers. Cette initiative a d’ores et déjà eu des conséquences directes sur le cours d’Auplata, une exploitation minière en Guyane (et donc française). Tant mieux pour Auplata et pour tous ceux qui étaient déjà positionnés sur l’action ! Mais pour ce qui est d’entrer maintenant sur ce titre, c’est encore Charles Sannat qui en parle le mieux : « Restez à l’écart de ce titre ou alors uniquement à titre spéculatif. D’abord la hausse a été très forte, ensuite, il est fort possible qu’en cas de problème cette entreprise soit nationalisée afin que l’or extrait de nos sous-sols aille alimenter les coffres de la Banque de France… ».
Un trésor en or de dix millions de dollars
Un peu de rêve pour finir : un couple californien a trouvé un trésor de 1 427 pièces en or dans son jardin, en promenant son chien, si si. Cette petite anecdote (détaillée dans notre dossier sur les pièces d’or américaines) prouve que 150 ans après, les pièces en or ont toujours une valeur inestimable, en dehors de leur aspect numismatique. Rien que leur contenant en or (leur valeur « spot », hors valeur historique…) recèle une valeur intrinsèque. Imaginez seulement la même anecdote avec des billets de 20 dollars contenus dans des bocaux ? Le calcul est simple : 1 427 pièces en or datant de la 2e moitié du XIXe siècle = 10 millions de dollars aujourd’hui. 1 427 billets de 20 dollars datant de la 2e moitié du XIXe siècle = 0 dollar aujourd’hui.
Que faut-il rajouter pour se convaincre de la pérennité de l’or par rapport à la monnaie papier ?