La Banque centrale européenne a confirmé cette semaine le lancement dès lundi d’un plan de rachats massifs de dette publique et privée. La Grèce, encore trop endettée, en est exclue : une occasion de se pencher sur l’interview de Yanis Varoufakis, le ministre des Finances grec, qui répond au Contrarien dans un édito d’actualité.
Un plan pour la « zone euro »… mais sans la Grèce
Cette semaine, ce sont donc les annonces de la Banque centrale européenne (BCE) qui ont marqué l’actualité. Lors d’une réunion jeudi, la BCE s’est engagée en faveur d’un rachat massif de dette publique et privée. « Confirmation a été donnée que la BCE allait engager pas moins de 1 140 milliards d’euros de rachats de dette publique et privée d’ici septembre 2016, au rythme de 60 milliards par mois », soulignent LesEchos.fr dans un article du 5 mars.
Ce programme va débuter le lundi 9 mars, et doit permettre des effets positifs sur l’économie de la zone euro jusqu’en septembre 2016 au moins. Selon le président de la BCE Mario Draghi, cette annonce a « déjà eu « un certain nombre d’effets positifs » sur la zone euro », cite 20Minutes.fr le 5 mars.
Le programme d’assouplissement quantitatif est connu aussi sous son acronyme anglais « QE ». Il sera prolongé au-delà de septembre 2016 si c’est nécessaire : d’ici là, la BCE attente une reprise en zone euro.
La Grèce est néanmoins écartée pour le moment des rachats d’actifs dans le cadre de ce programme. Cela changera peut-être après juillet, si la Grève rembourse les obligations détenues par la BCE qui arrivent à échéance à cette date. « Comme beaucoup s’y attendaient, le banquier central a maintenu un discours de fermeté vis-à-vis du pays », souligne LaDepeche.fr dans un article du 5 mars.
La BCE se penche aussi sur le cas des monnaies virtuelles
Dans un rapport de février, la BCE livre un état des lieux des monnaies virtuelles. Selon un article d’Itespresso.fr du 5 mars, « depuis octobre 2012 et la publication de ses premières observations, l’autorité financière a tempéré son approche, reconnaissant le potentiel de ces devises numériques dans certains secteurs de métiers ». Pour la Banque centrale européenne, les risques sont « variables » mais bien existants. Le statut légal « souvent flou, voire inexistant » des devises, le peu d’encadrement des acteurs de l’écosystème qui limite la protection des clients, les risques de fraudes, de problèmes techniques ou de piratage sont ainsi évoqués.
Dans un article du 2 mars sur LesEchos.fr, autre bilan : celui de la volatilité élevée du bitcoin – la monnaie virtuelle la plus connue – qui se révèle très préjudiciable. Le bitcoin est marqué par la volonté des particuliers et des investisseurs de trouver un moyen de sortie des systèmes financiers habituels. Mais certains événements peuvent aussi provoquer un effondrement de son cours : Les Échos citent ainsi « la faillite, non encore élucidée, de la plate-forme MtGox en 2014 .»
Le bitcoin aurait néanmoins du succès en Amérique latine, toujours selon LesEchos.fr. En Argentine et au Venezuela notamment, « la devise cryptographique a en effet trouvé un terrain fertile pour son développement ». D’autres pays, comme l’Équateur, ont interdit la monnaie virtuelle – mais ont créé la leur, soutenue par l’État.
Des infos autour du monde
L’or d’Apple – Aux États-Unis, le Wall Street Journal relaie une information en or massif : « Apple aurait lancé la fabrication d’un million d’exemplaires par mois du modèle premium de l’Apple Watch, en or massif 18 carats, à compter du deuxième trimestre 2015. » L’information est reprise sur plusieurs supports, comme L’Usine Nouvelle le 2 mars.
Avec de telles prévisions de vente, Apple pourrait en effet acheter un quart de la production aurifère dans le monde. Avec un million de montres par an et une teneur totale en or pur entre 50 et 75 grammes, il faudrait un approvisionnement annuel de 746 tonnes d’or.
Or, les derniers chiffres du World Gold Council montrent une production annuelle d’or de 3 115 tonnes par an. Et avec des achats de l’ensemble des banques centrales estimées à 477 tonnes en 2014, Apple deviendrait donc le plus gros acheteur d’or dans le monde ! Quand on dit que les Américains sont gourmands…
Vol de lingots – En attendant une montre en or, plusieurs lingots d’or dérobés par des braqueurs cette semaine sur une autoroute de Caroline du Nord, au sud-est des États-Unis. Selon Bfmtv.com qui relate le vol dans un article du 3 mars, le butin est estimé à quatre millions de dollars.
Nouveau visage souverain – Du côté de la Grande-Bretagne, la reine Elizabeth a un nouveau portrait, qui sera bientôt frappé sur les pièces de la Royal Mint. La banque royale britannique a révélé cette nouvelle évolution – la cinquième depuis l’accession au trône de la monarque britannique. Le visage des futures pièces est à découvrir en images sur Europe1.fr.
Comme on l’a déjà vu sur cette fiche pays consacrée à la Grande-Bretagne, les Anglais sont particulièrement friands de monnaie de commémoration, et sont particulièrement attachés à la figure de leur souveraine. Mais on préférera la valeur du Souverain et de la Britannia !