Dans une lettre adressée le 15 mars à la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a fait savoir que son pays n’était pas en mesure de payer sa dette souveraine.
Le premier ministre grec Alexis Tsipras a informé lundi la chancelière allemande Angela Merkel qu’Athènes ne pourrait pas payer la totalité de sa dette si l’Union européenne n’apporte pas une aide financière de courte durée au pays, rapporte le quotidien Financial Times.
Le journal a obtenu copie d’une lettre de M. Tsipras adressée le 15 mars dernier à Mme Merkel. Le Premier ministre y fait savoir que si l’UE n’apporte pas à la Grèce une aide financière de courte durée, le pays sera obligé de choisir entre le paiement de sa dette (en premier lieu au Fonds monétaire international) et les dépenses pour les besoins sociaux.
Selon M. Tsipras, le service de la dette entraînera une « dégradation substantielle de la situation sociale et économique en Grèce ». Le chef du gouvernement exprime également son mécontentement au sujet du fait qu’Athènes n’a pas d’accès aux crédits de la Banque centrale européenne (BCE).
Le 24 février, l’Eurogroupe a approuvé le plan des réformes présenté par Athènes et a prorogé son programme d’aide financière à la Grèce jusqu’en juin 2015. Cela étant, le gouvernement grec refuse de négocier le soutien financier de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI), car ces institutions insistent sur la mise en place d’un régime d’austérité.
La Banque centrale européenne (BCE) a pour sa part déclaré qu’elle ne participerait ni à l’annulation ni à la restructuration de la dette grecque.
Le montant total de cette dette étant de 320 milliards d’euros, l’Allemagne est le principal créancier d’Athènes.
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