BRUXELLES, 9 janvier – La Commission européenne a lancé mercredi un plan d’action pour soutenir les entrepreneurs et révolutionner la culture de l’entreprenariat.
Ce plan d’action souligne le rôle essentiel de l’éducation et de la formation pour favoriser l’émergence de nouvelles générations d’entrepreneurs en Europe, il prévoit des mesures spécifiques d’aide aux jeunes, aux femmes, aux personnes âgées, aux migrants et aux chômeurs désireux de créer leur propre entreprise. Les nouvelles entreprises, en particulier celles de petite et moyenne taille (PME), créent chaque année quatre millions d’emplois en Europe.
Pour Antonio Tajani, vice-président de la Commission européenne et Commissaire européen à l’industrie et à l’entreprenariat, « plus d’entrepreneurs, c’est davantage d’emplois, d’innovation et de compétitivité ».
« Si nous parvenons à libérer le potentiel entrepreneurial de l’Europe, nous réussirons à renouer avec la croissance », a-t-il dit.
Selon une enquête Eurobaromètre 2012 sur l’entreprenariat dont les résultats ont été rendus publics mercredi, au cours des trois dernières années, la part des citoyens de l’Union européenne (UE) qui veulent être leur propre patron a diminué, passant de 45 % à 37 %.
Les perspectives commerciales moins prometteuses que génère la crise actuelle sont à l’origine de cette baisse. Si ce potentiel était exploité, des millions de nouvelles entreprises pourraient venir s’ajouter aux quelque 21 millions de PME de l’UE.
Le plan d’action de la Commission européenne couvre six domaines clés dans lesquels des mesures doivent être prises en vue de créer un environnement propice à l’entreprenariat :
– L’accès aux financements. Outre le renforcement de ses instruments financiers actuels, la Commission européenne propose la création d’un marché européen du microfinancement et une simplification des systèmes fiscaux, afin de permettre aux PME de lever des fonds par l’intermédiaire d’investissements privés directs (par exemple mini-obligations, crowdfunding ou financement participatif, et investissements par des business angels).
– Un appui durant les phases cruciales du cycle de vie des entreprises. Une entreprise sur deux environ fait faillite au cours de ses cinq premières années d’existence. Les États membres sont appelés à mettre en œuvre davantage de moyens pour aider les nouvelles entreprises à passer ce cap difficile grâce à des formations à la gestion, à un accompagnement en matière de R&D.
– Le renforcement des soutiens destinés aux jeunes entreprises de l’économie numérique et des aides visant à l’amélioration des qualifications. Les PME se développent deux à trois fois plus vite lorsqu’elles adoptent les TIC.
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– Des transmissions d’entreprise facilitées. Chaque année dans toute l’Europe, environ 450 000 entreprises représentant deux millions de salariés changent de propriétaire, ce qui occasionne la disparition de quelque 150 000 entreprises et de 600 000 emplois, selon les estimations. La Commission européenne propose d’élargir les débouchés des entreprises et de lever les obstacles aux transmissions transfrontalières.
– Une deuxième chance pour les entrepreneurs honnêtes qui font faillite. L’écrasante majorité (96 %) des faillites est due à une accumulation de retards de paiements ou à d’autres problèmes pratiques. Pourtant, les entreprises créées à la suite d’une première faillite réussissent mieux. La Commission européenne vient donc de proposer de ne plus axer la réglementation sur la liquidation et d’aider les entreprises à surmonter leurs difficultés financières.
– Une simplification administrative. La Commission européenne continuera de travailler activement à la réduction des contraintes réglementaires.
Agence de Presse Xinhua.