C’est une dépêche de l’AFP qui nous apprend aujourd’hui – ou nous confirme, tout dépend si vous êtes lecteur du Contrarien Matin ou pas – que la croissance aux USA est finalement beaucoup moins forte que prévu, ce qui n’empêche pas les marchés de se ressaisir suite à du baume au cœur que les banques centrales ont distribué sans compter.
« Le Produit intérieur brut des États-Unis a augmenté de 1,8 % au premier trimestre en rythme annualisé, selon la troisième et dernière estimation du gouvernement qui – fait rare, selon les analystes –, a été fortement révisée en baisse, amputant de 0,6 point son estimation précédente (2,4 %). » C’est la première fois, à la stupéfaction de l’ensemble des observateurs, que les statisticiens américains font une révision d’une telle ampleur.
À noter que la consommation des ménages est moins dynamique que prévu (sans blague) et que les réductions de dépenses publiques viennent d’amputer la croissance américaine de presque 1 % (sans blague).
Évidemment, personne ne pouvait savoir…
Donc il n’y a pas de reprise réelle aux USA, pas plus que la situation semble s’améliorer en France. Il ne sert à rien de se focaliser sur chaque statistique car ce qui est essentiel, c’est le tableau d’ensemble et la tendance.
Peu importe que le chômage n’augmente pas ce mois-ci. Tant mieux d’ailleurs, c’est une bonne nouvelle, mais cela ne signifie rien. Vous avez des effets saisonniers et, comme tous les mois de mai et juin, les entreprises recrutent des intérimaires pour faire face aux ponts (très nombreux cette année) et aux départs en vacances qui sont beaucoup plus étalés depuis la mise en place des 35 heures.
Il n’y a donc aucune raison de se réjouir. Hélas…
Charles SANNAT