Mes chères contrariennes, mes chers contrariens !
Ce n’est pas faute de dire, re-dire et répéter qu’il n’y a plus aucune façon facile de sortir de la crise depuis plusieurs années. Il n’y a aucune bonne solution. Aucune. On peut relancer l’économie en imprimant des billets qui finiront tôt ou tard par ne plus rien valoir du tout. C’est l’hyperinflation (à ne pas confondre avec le concept d’hyperfellation de Rachida Dati, experte elle aussi… en nouveaux concepts).
On peut aussi réduire les dépenses, réduire les aides sociales, réduire la dette, réduire le nombre de fonctionnaires, etc. Mais il ne faut pas se leurrer. Dans un pays où la dépense publique représente plus de 57 % de PIB, réduire ce qui permet de faire presque 60 % de notre PIB c’est évidemment courir vers une catastrophe économique. Un tel programme d’austérité ne peut que déboucher sur la contraction de notre économie comme l’a parfaitement montré et démontré l’exemple grec ou, dans une moindre mesure, l’exemple portugais ou italien. C’est la déflation.
Dans tous les cas, vos économies finiront par s’envoler, vos boulots par être perdus, vos pensions de retraite ne seront plus versées (déflation/insolvabilité) ou ne vaudront plus rien en pouvoir d’achat (hyperinflation). Vous serez ruinés, nous serons tous ruinés (sauf ceux qui détiennent un peu d’or, d’argent métal, un plan épargne boîtes de conserve et évidemment leur lopin de terre avec potager et poulailler qui, eux, s’en sortiront un peu moins mal).
Alors avec un tel discours, évidemment, on me prend pour un « fou », un « imbécile », « un malade mental » ou encore, insulte suprême, « un pessimiste ».
Lorsqu’un homme politique me donne un peu raison dans ses propos, vous comprendrez donc qu’en tant que grand incompris évidemment il m’est difficile de ne pas y faire allusion. Mais là, aujourd’hui, cette fois, oui mes braves amis contrariens de la première heure, nous tenons presque notre revanche. Nous pourrons avec une telle phrase parader dans nos dîners de famille la tête haute… ce qui fait longtemps, trop longtemps. N’y voyez aucune joie malsaine. Honnêtement, et vu ce qui va nous débouler dessus, j’aurais vraiment avoir tort. Mais nous n’avons pas tort. Nous avons raison. Nous sommes juste un peu en avance sur la compréhension des conséquences à terme que nous aurons à affronter par rapport à une masse de nos concitoyens qui préfèrent le « mensonge qui rassure » à la « vérité qui dérange ». C’est vrai que c’est plus apaisant.
Alors le gros lot d’aujourd’hui nous est offert (d’ailleurs pour une fois qu’il nous offre un truc celui-là, profitons-en parce qu’il va vite nous prendre) par le président de la République lui-même ! Oui ! En personne. Et il commence enfin à nous expliquer que nous allons tous couiner. Bon, il le dit de façon un peu plus élégante certes, mais en langage cru de contrarien de la France d’en bas, cela se traduit parfaitement bien avec le terme « couiner ». Ça va couiner dans les chaumières et pas qu’un peu mes braves, mes courageux lecteurs.
Hollande : il n’y a « pas de plan d’économie qui soit indolore »
Le grand mamamouchi de la quéquette remettait donc aujourd’hui les grands prix de « l’audace créatrice » devant une foule de grands mamamouchis du grand patronat (qui ne crée aucun emploi mais c’est une autre histoire). Et il a eu cette phrase remarquable que nous devons remarquer :
« Si vous n’entendez pas crier c’est que nous ne faisons pas d’économie. Donc vous voyez, vous entendez. »
Comprenez : les hurlements que vous entendez sont des couinements destinés à augmenter en intensité dans les mois qui viennent. Il a aussi rajouté :
« Il n’y a pas de plan d’économie qui soit indolore. »
Comprenez par-là que ça va vraiment couiner très très fort, parce que si Valls, notre Manu national, est allé dire bonjour à la grosse Bertha d’outre-Rhin, il a tout de même reçu une belle fessée de la part d’Angie qui s’est dite « impressionnée par son programme de réforme et qu’elle lui souhaitait… bonne chance ». En d’autres termes, c’est le coup de pied de l’âne.
Les Zallemands ne veulent rien entendre…
« Ya… grosse réforme d’abord après on ferra… » Pas sympa avec Manu la Bertha. Bon, cela dit, on a tué les Grecs et les Espagnols à petit feu depuis 2007 alors si c’est pour ouvrir les vannes maintenant de la création monétaire, on aurait vraiment dû le faire il y a… 7 ans. Conclusion : les Zallemands seront inflexibles et vraisemblablement jusqu’au bout.
«Il n’y a pas de plan d’économie qui soit indolore. Sinon ça aurait déjà été fait. Les économies forcément sont douloureuses, il n’y a aucun secteur qui peut accepter de voir un certain nombre de ses habitudes, parfois de ses financements être remis en cause… » Oh que oui que ça va couiner. J’en reviens à Mamamouchi 1er là.
Mais, il se veut « optimiste ». Important d’afficher de l’optimisme, même si je considère que, par les temps qui courent, les « zoptimistes béats » sont au mieux des naïfs et au pire des crétins jouant à l’autruche pour ne pas avoir à affronter la dure réalité des faits. Mais bon, en ce bas monde et jusqu’à notre effondrement total qui se rapproche à grand pas au fur et à mesure où notre dette augmente (plus de 2 000 milliards d’euros au dernier pointage).
Bref, le roi Zizi (d’ailleurs j’espère que Julie va bien) a « insisté sur la nécessité de faire ces économies de manière juste, de manière efficace, de manière innovante ».
Hahahahahahaha petite traduction contrarienne, des couinements à venir suite à cette simple phrase :
Économies justes = classes moyennes laminées et prestations familiales dans l’arrière-train.
Manière efficace = on baisse le montant des chèques versés et on augmente celui des prélèvements. Simple. Efficace.
De manière innovante = on va vous créer tout plein de taxes nouvelles pour vous faire les poches mais elles seront justes, comme par exemple pour vous protéger des accidents de la route ou encore pour sauvegarder l’environnement. Important l’environnement. Pas le droit d’être contre. Pareil avec les accidents de la route. Difficile de dire « ben heu, moi, je suis pour qu’on soit plus nombreux à mourir en bagnole… » (Essayez pour voir en dîner en famille, je pense que vous allez être bien reçus.)
Voilà mes amis, nous entrons, après deux ans et demi de fausse croyance, dans une fausse reprise dans le pire de la crise qui est bien toujours devant nous et pas derrière…
Ça va donc couiner, et très fort, et en France quand ça couine trop fort, ça se termine mal… en général !
Préparez-vous et restez à l’écoute.
À demain… si vous le voulez bien !!
Charles SANNAT
2 commentaires sur “« Vous allez couiner… mais alors couiner, comme vous n’avez pas idée… ! »”
Les commentaires sont fermés.